La « lutte contre la barbarie intégriste » est soluble
dans le pétrole
Depuis la mort du roi Abdallah,
les visites de chefs d’État en Arabie Saoudite se succèdent. François Hollande
a été l’un des premiers à venir présenter ses condoléances... et à rappeler que
la France continuera à traiter le pays en « partenaire à la fois sur le
plan économique et politique », c’est-à-dire à lui acheter du pétrole et à
lui vendre des armes.
Bâillonner
les femmes et les pauvres, fouetter les blasphémateurs, exécuter les condamnés
à mort au sabre et en public : les dirigeants des puissances impérialistes
n’ont pas de mots assez durs pour condamner ces actions quand elles sont
signées Al-Qaida ou Daesh.
Mais les
dirigeants des grandes puissances ont un tout autre regard quand il s’agit
d’une dictature, tout aussi féroce et barbare, mais alliée.
Quand Christine Lagarde fait l’apologie de l’enfermement des femmes
La directrice du FMI a déclaré
que le roi Abdallah était « un grand défenseur des femmes ». Certes
en Arabie saoudite il y a 60 % de femmes parmi les étudiants et certaines
ont accédé à de (très rares) postes de responsabilité. Mais en quoi cela pèse-t-il
quand, par exemple, en 2013 un célèbre prédicateur n’a écopé que de 4 mois de
prison et 40 000 euros d’amende, pour avoir violé et tué horriblement sa fille
de 5 ans ?
Et
pendant ce temps le « wahhabisme » saoudien, appuyé sur l’argent du
pétrole, diffuse l’intégrisme religieux dans sa version la plus implacable sur
la place des femmes dans le monde musulman.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire