mardi 27 janvier 2015

Arabie Saoudite : de Hollande à Lagarde : pas très regardant




La « lutte contre la barbarie intégriste » est soluble dans le pétrole

Depuis la mort du roi Abdallah, les visites de chefs d’État en Arabie Saoudite se succèdent. François Hollande a été l’un des premiers à venir présenter ses condoléances... et à rappeler que la France continuera à traiter le pays en « partenaire à la fois sur le plan économique et politique », c’est-à-dire à lui acheter du pétrole et à lui vendre des armes.
Bâillonner les femmes et les pauvres, fouetter les blasphémateurs, exécuter les condamnés à mort au sabre et en public : les dirigeants des puissances impérialistes n’ont pas de mots assez durs pour condamner ces actions quand elles sont signées Al-Qaida ou Daesh.
Mais les dirigeants des grandes puissances ont un tout autre regard quand il s’agit d’une dictature, tout aussi féroce et barbare, mais alliée.


Quand Christine Lagarde fait l’apologie de l’enfermement des femmes

La directrice du FMI a déclaré que le roi Abdallah était « un grand défenseur des femmes ». Certes en Arabie saoudite il y a 60 % de femmes parmi les étudiants et certaines ont accédé à de (très rares) postes de responsabilité. Mais en quoi cela pèse-t-il quand, par exemple, en 2013 un célèbre prédicateur n’a écopé que de 4 mois de prison et 40 000 euros d’amende, pour avoir violé et tué horriblement sa fille de 5 ans ?
Et pendant ce temps le « wahhabisme » saoudien, appuyé sur l’argent du pétrole, diffuse l’intégrisme religieux dans sa version la plus implacable sur la place des femmes dans le monde musulman.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire