mercredi 22 octobre 2014

Argenteuil et CAAB : bulletin Lutte Ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de la CAAB du 21.10.14.

La dignité des travailleurs
Face à la matinée sans école du 15 octobre, loin de s’en prendre à l’État et à l’Éducation nationale, les seuls responsables, il a fallu que la municipalité s’en prenne à nous, personnels des Ecoles et des Centres de loisirs.
   Depuis la rentrée, on nous prend pour des pions. On voulait nous faire « bouger » une fois de plus comme de vulgaires pièces de jeu d’échec. Nous avons voulu leur donner à tous une leçon de dignité en disant : « le 15, c’est non ».
   Loin de nous soutenir, la municipalité a voulu briser notre grève.
   Mal leur en a pris. C’est la dignité qui l’a emporté.
Avenir de la CAAB : méfiance, méfiance, et méfiance
La municipalité continue sa marche en avant vers la liquidation de la CAAB. Elle vient de voter le rattachement d’Argenteuil à une communauté d’agglomération qui porte bien un nom, Seine Défense, mais qui est une coquille complètement vide.
   Cela n’empêche pas le maire et ses proches de voir l’avenir en rose, en particulier pour les agents qui n’auraient rien à craindre selon lui.
   Aucun d’entre nous n’a d’illusion sur la véracité de leurs déclarations et de leurs promesses.
« Vis ma vie »
Le 15, certains directeurs de service ont voulu connaître les métiers de l’Enfance. Ils se sont portés volontaires pour remplacer le personnel en grève…
Trop facile sur une année de changer de vie pendant trois heures.
Il manquait la couleur jaune
Ce jour-là, le maire a voulu pratiquer la joie d’être grand-père en allant jouer les animateurs dans un centre de loisirs. Nous remplacer  certes, mais pas trop n’en faut, bien évidemment seulement pour un court moment
   Nous espérons seulement que l’amateur, n’aura pas trop fait peur aux enfants.
 Mieux que Meetic
Manifestant dans les rues du Centre-Ville, nous, les agents des Ecoles et des Centres de loisirs, avons rencontré le DGS et notre DGA. La rue de l’Abbé-Fleury étant obstruée par les personnels, leurs voitures coincées par l’embouteillage n’ont pu se dégager à temps.
    Ce genre de rencontre inopinée vaut tous les rendez-vous feutrés. On peut se dire en direct tout ce que l’on a sur le cœur.
    Nous ne nous sommes pas privés de le faire. 
 Quand la paranoïa s’en mêle, les jumelles sont nécessaires
Dernièrement, une employée, accusée de doucétisme aigu et reléguée à la piscine Gagarine, a eu un rapport. On l’accusait d’avoir été vue dans les parages de la mairie, soit disant à une heure où elle ne devait pas y être.
   Sauf qu’il y a eu erreur sur la personne. Il s’agissait de sa sœur.
   Quand on veut noyer son chien…
 La mémoire, ça s’entraîne
Si l’on comprend bien, pour le maire actuel, il y aurait eu 335 emplois de complaisance.
   Mais parmi les « fins de contrat », certains avaient bien plus de 6 ans d’ancienneté.
   Ces collègues avaient débuté sous quel maire ?
 « Allez Jean Vilar, allez Jean Vilar ! »
À la Salle Jean Vilar, le nouveau système d'alarme n'a toujours pas été installé. On propose donc aux agents, en cas d'évacuation d'urgence, d'utiliser un mégaphone de manifestation et des « cornes de supporter » ! 
    Ce « système D » réjouira certainement les habitués de Geoffroy Guichard ou du Parc des princes. Quant à savoir le degré d’efficacité, c'est une autre question...
 Le nouveau maire est arrivé
Avec chaque nouveau maire c’est la même chose. Il arrive et nous déclare, pour résumer : « Je suis votre maire pour six ans et il faut vous mettre au travail.
    Et pendant les six années précédentes, il s’imagine peut-être que l’on s’est tourné les pouces ?
 On peut parler de tout… mais essentiellement de rien
Les élus et la direction nous disent que leurs bureaux nous sont ouverts. Mais pas question d’y aborder des sujets qui fâchent, tels que celui de toutes les embauches nécessaires ou celui de moyens supplémentaires.
   Bref, une totale liberté de parole totalement très partielle.
 Le restaurant, ça nous irait
Vu nos horaires et les contraintes de distances, pour nous aide-ménagères, se restaurer le midi n’est pas facile.
   Bien sûr, il y a la solution de voir nos salaires augmentés de façon substantielle. Alors, nous aurons les moyens d’aller manger où bon nous semble.
 Sales gosses ? Saleté des horaires plutôt ! 
Depuis la rentrée, avec les nouveaux horaires, il est impossible de faire correctement le ménage des classes en fin d’après-midi.
   C’est inacceptable pour les enfants, et pour nous-mêmes.
 S’exprimer d’accord, mais pas trop n’en faut ?
Les élections professionnelles vont avoir lieu le 4 décembre prochain. C’est une occasion de s’exprimer, mais on constate qu’avec chaque nouveau maire, les règles changent. Avec le nouveau, le vote par correspondance n’est plus prévu dorénavant, et certains bureaux de vote extérieurs à l’Hôtel de Ville seront supprimés.
    Vous pouvez voter, soit. Mais seulement après avoir franchi de nombreux obstacles.

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