La
dignité des travailleurs
Face à la matinée sans école du
15 octobre, loin de s’en prendre à l’État et à l’Éducation nationale, les seuls
responsables, il a fallu que la municipalité s’en prenne à nous, personnels des
Ecoles et des Centres de loisirs.
Depuis la rentrée, on nous prend pour des pions. On voulait nous faire «
bouger » une fois de plus comme de vulgaires pièces de jeu d’échec. Nous avons
voulu leur donner à tous une leçon de dignité en disant : « le 15, c’est non ».
Loin de nous soutenir, la municipalité a voulu briser notre grève.
Mal leur en a pris. C’est la dignité qui l’a emporté.
Avenir
de la CAAB : méfiance, méfiance, et méfiance
La municipalité continue sa
marche en avant vers la liquidation de la CAAB. Elle vient de voter le
rattachement d’Argenteuil à une communauté d’agglomération qui porte bien un
nom, Seine Défense, mais qui est une coquille complètement vide.
Cela n’empêche pas le maire et
ses proches de voir l’avenir en rose, en particulier pour les agents qui
n’auraient rien à craindre selon lui.
Aucun d’entre nous n’a d’illusion
sur la véracité de leurs déclarations et de leurs promesses.
«
Vis ma vie »
Le 15, certains directeurs de
service ont voulu connaître les métiers de l’Enfance. Ils se sont portés
volontaires pour remplacer le personnel en grève…
Trop facile sur une année de
changer de vie pendant trois heures.
Il
manquait la couleur jaune
Ce jour-là, le maire a voulu
pratiquer la joie d’être grand-père en allant jouer les animateurs dans un
centre de loisirs. Nous remplacer
certes, mais pas trop n’en faut, bien évidemment seulement pour un court
moment
Nous espérons seulement que
l’amateur, n’aura pas trop fait peur aux enfants.
Mieux
que Meetic
Manifestant dans les rues du
Centre-Ville, nous, les agents des Ecoles et des Centres de loisirs, avons
rencontré le DGS et notre DGA. La rue de l’Abbé-Fleury étant obstruée par les
personnels, leurs voitures coincées par l’embouteillage n’ont pu se dégager à
temps.
Ce genre de rencontre inopinée
vaut tous les rendez-vous feutrés. On peut se dire en direct tout ce que l’on a
sur le cœur.
Nous ne nous sommes pas privés de
le faire.
Quand
la paranoïa s’en mêle, les jumelles sont
nécessaires
Dernièrement, une employée,
accusée de doucétisme aigu et reléguée à la piscine Gagarine, a eu un rapport.
On l’accusait d’avoir été vue dans les parages de la mairie, soit disant à une
heure où elle ne devait pas y être.
Sauf qu’il y a eu erreur sur la
personne. Il s’agissait de sa sœur.
Quand on veut noyer son chien…
La
mémoire, ça s’entraîne
Si l’on comprend bien, pour le
maire actuel, il y aurait eu 335 emplois de complaisance.
Mais parmi les « fins de contrat
», certains avaient bien plus de 6 ans d’ancienneté.
Ces collègues avaient débuté sous
quel maire ?
«
Allez Jean Vilar, allez Jean Vilar ! »
À la Salle Jean Vilar, le nouveau
système d'alarme n'a toujours pas été installé. On propose donc aux agents, en
cas d'évacuation d'urgence, d'utiliser un mégaphone de manifestation et des «
cornes de supporter » !
Ce « système D » réjouira
certainement les habitués de Geoffroy Guichard ou du Parc des princes. Quant à
savoir le degré d’efficacité, c'est une autre question...
Le
nouveau maire est arrivé
Avec chaque nouveau maire c’est
la même chose. Il arrive et nous déclare, pour résumer : « Je suis votre maire
pour six ans et il faut vous mettre au travail.
Et pendant les six années
précédentes, il s’imagine peut-être que l’on s’est tourné les pouces ?
On
peut parler de tout… mais essentiellement de rien
Les élus et la direction nous
disent que leurs bureaux nous sont ouverts. Mais pas question d’y aborder des
sujets qui fâchent, tels que celui de toutes les embauches nécessaires ou celui
de moyens supplémentaires.
Bref, une totale liberté de
parole totalement très partielle.
Le
restaurant, ça nous irait
Vu nos horaires et les
contraintes de distances, pour nous aide-ménagères, se restaurer le midi n’est
pas facile.
Bien sûr, il y a la solution de
voir nos salaires augmentés de façon substantielle. Alors, nous aurons les
moyens d’aller manger où bon nous semble.
Sales
gosses ? Saleté des horaires plutôt !
Depuis la rentrée, avec les
nouveaux horaires, il est impossible de faire correctement le ménage des
classes en fin d’après-midi.
C’est inacceptable pour les
enfants, et pour nous-mêmes.
S’exprimer
d’accord, mais pas trop n’en faut ?
Les élections professionnelles
vont avoir lieu le 4 décembre prochain. C’est une occasion de s’exprimer, mais
on constate qu’avec chaque nouveau maire, les règles changent. Avec le nouveau,
le vote par correspondance n’est plus prévu dorénavant, et certains bureaux de
vote extérieurs à l’Hôtel de Ville seront supprimés.
Vous pouvez voter, soit. Mais
seulement après avoir franchi de nombreux obstacles.
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