Park Hyatt, Air France, la grève est l'arme pour tous les travailleurs

Grève au cœur des beaux quartiers

130 femmes de chambres et salariés, travaillant en sous-traitance dans deux hôtels de luxe parisiens, les Park Hyatt Vendôme et Madeleine, se sont mis en grève vendredi dernier pour obtenir de meilleures conditions de travail et des augmentation de leurs salaires. Après cinq jours de grève, ceux de Vendôme ont obtenu une augmentation de 300 euros de leur salaire de base, plus des primes ainsi que le passage à temps complet de plusieurs employées.

Cette victoire, après celle d’autres travailleuses en sous-traitance dans des hôtels de luxe au printemps dernier, est un encouragement pour ces femmes de ménages, exploitées jusqu’à la corde, sans lesquelles les riches clients de ces palaces ne pourraient pas péter dans des draps de soie.

Air France : ils tiennent, le gage de la victoire

Face à la détermination des pilotes d’Air France, le ministre des Transports, puis Valls en personne, ont annoncé l’abandon du projet d’extension de la filiale « low cost » Transavia, à toute l’Europe. Après avoir parlé de suspension, la direction du groupe, lâcherait du lest en abandonnant son projet pour la filiale européenne . Et elle maintient le projet de cette filiale « low cost » pour les lignes intérieures, avec les menaces sur les conditions de travail du personnel que cela suppose..

Face à ces déclarations contradictoires les pilotes poursuivent leur grève. Ils tiennent ainsi le bon bout, pour eux, pour tous les salariés d’Air France, mais aussi pour le monde ouvrier dans son ensemble. Ils ont réussi à provoquer un premier recul d’un gouvernement qui se voulait jusqu’ici droit dans ses bottes et intransigeant face aux grévistes (cheminots, travailleurs de PSA, intermittents, etc.).