mercredi 6 août 2014

Argenteuil. Non à l’augmentation du prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs (suite)


Non à l’augmentation du prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs (suite)


Suite à ce que nous avons écrit à propos de l’augmentation du prix des cantines scolaires et des centres aérés décidée par la nouvelle municipalité et que nous récusons, M. Métézeau a mis sur notre blog le commentaire suivant : «  L'évaluation n'a pas été faite par la municipalité actuelle, mais date de 2010. Par ailleurs, laissez-moi vous dire que si nous devons prendre ce genre de mesures, c'est bien à cause du gaspillage désastreux de la municipalité à laquelle vous apparteniez. »

Nous répondrons donc à ce commentaire.

1.Imaginons le « gaspillage désastreux de la municipalité » précédente. Imaginons-le. Mais quel est le rapport avec l’augmentation du prix de la cantine qui va frapper les plus pauvres ? Bien d’autres choix sont possibles, des milliers d’autres, mais parmi ces autres choix, la municipalité et M. Métézeau qui le justifie, ont fait ce choix-là hautement symbolique. Quand il s’est agi de sauver l’association « l’Escale », c’est un exemple, la municipalité a « choisi » de trouver la somme nécessaire.

2.Les comptes difficiles de la commune sont-ils à mettre uniquement en rapport  avec le gaspillage désastreux de la municipalité précédente, si tant est que ce gaspillage soit prouvé. Pas d’autres données ? Ce n’est pourtant pas ce que disait M. Mothron dans son[dm1]  entretien sur France Inter la semaine passée, en évoquant une situation financière mauvaise qu’Argenteuil traîne depuis des décennies.

3.Et puis, nous aimerions que M. Métézeau précise ce gaspillage, pour que nous le discutions. Quelles dépenses n’auraient pas dû être faites ? La réfection d’écoles ? Le parc du bord de Seine ? L’aide au transport des étudiants ? Quels personnels n’auraient pas dû être embauchés ? Etc, etc. Si l’on veut contester, il faut discuter précisément, nous pourrions alors donner notre avis.

4. « la municipalité à laquelle nous appartenions ». M. Métézeau qui est un scientifique pourrait nous aider à quantifier notre degré d’appartenance à la municipalité, durant les six ans du mandat précédent, et même le degré d’appartenance de chacun des membres de la majorité à laquelle il appartient aujourd’hui.

M Métézeau sait pertinemment le fonctionnement de ce genre de municipalité de grande ville aujourd’hui. On peut le regretter comme nous. Il y a le maire, à la rigueur quelques adjoints, et puis, et puis… Mais il y a surtout le maire, « petit roi en son royaume ».

Pour notre part, nous ne comptions pas faire notre petite révolution à Argenteuil et imposer le fonctionnement démocratique pour lequel nous militons : la révocabilité des élus à tout moment, le contrôle de la population qui exige sa mobilisation permanente,… Cette petite révolution exige… la révolution.

Lors des municipales de 2008, nous avons choisi de mener une politique qui visait à des accords « techniques » avec des gens dits de « gauche » mais, et ce n’est un secret pour personne, vis-à-vis desquels, l’essentiel nous oppose. Mais peut-être que M Métézeau est-il un partisan de la proportionnelle intégrale qui, en mars dernier, aurait permis l’élection de deux conseillers municipaux Lutte Ouvrière ?

En étant conseiller municipal délégué, j’ai accepté de faire un certain travail sur les difficultés desquelles je reviendrai à l’occasion. Nous avons fait par ailleurs notre travail d’élu en répondant à toute sollicitation d’habitant ou d’agent municipal. Des membres de l’actuelle municipalité peuvent en témoigner.

Mais nous avons dit ce que nous avions à dire tout au long de ces six années, nos convictions étant plus importantes que toute solidarité municipale. Nos nombreuses interventions et nos votes lors des conseils municipaux dont Métézeau a été témoin en font foi.

 Nous avons refusé le poste d’adjoint que l’on nous proposait. Et pas la peine de faire de grandes confidences pour dire que les élus Lutte Ouvrière ont été de plus en plus marginalisés au fil du temps, eux qui refusaient par exemple de cautionner au printemps 2012 ni l’élection de Hollande ni celle comme député de celui-qui avait conduit notre liste commune en 2008.

Donc, c’est nous faire un mauvais procès à propos des finances municipales et de ses éventuelles conséquences en évoquant notre responsabilité. A ce titre, on peut accuser tout le monde, et y compris les élus de droite du mandat 2008-2014.

Quand nous dirigerons notre ville, on pourra nous faire ce procès.

En attendant, nous maintenons que l’augmentation du prix de la cantine, qui vise les plus pauvre, et qui a une valeur symbolique, est totalement inacceptable, et nous demandons que la municipalité revienne sur cette mesure.

Au-delà de la présente polémique avec P Métézeau, ce que nous disons peut intéresser tous ceux qui sont intéressés par les difficultés de la conduite des affaires municipales. Nous espérons que sur le blog de son camp, l’adjoint aura à cœur d’indiquer la référence de notre blog pour que les habitants intéressés puissent être juges de ce que nous pensons. D Mariette






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