Argenteuil-Bezons, une histoire du mouvement ouvrier, du mouvement
communiste
Le maire d’Argenteuil a dans le
viseur l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons, ni pour l’intérêt des habitants et
des personnels.
Quant au passé et à la géographie, longtemps avant
l’existence très récente de la CAAB, des liens particuliers existaient entre
les communes d’Argenteuil et de Bezons.
La principale raison de ces liens est à chercher dans
l’histoire d’une agglomération industrielle d’Argenteuil-Bezons qui connut un
essor rapide à partir de la fin du XIXème siècle. A cette agglomération
industrielle se superposa une ville ouvrière
marquée par le mouvement ouvrier et dès les années 1920-1930 par l’empreinte du
mouvement communiste du PCF avec ses graves défauts mais aussi ses qualités
militants. Lorsqu’en 1958, le pouvoir gaulliste, en vue du scrutin uninominal,
créa des circonscriptions territoriales pour élire les députés, il en créa une
qui concentrait le vote PCF dans un isolat, celui d’Argenteuil-Bezons auquel on ajouta dans un premier temps Sannois qui avait également une tradition de commune ouvrière. Il
s’agissait bien d’isoler un espace industriel et PCF d’un environnement
nettement plus rural de l’ex-Seine et Oise dont le maire d’Argenteuil aime à
rappeler sa propre filiation familiale.
Amputée de Sannois, après la création du Val d'Oise en 1964, la
circonscription d’Argenteuil-Bezons n’a jamais été remise en question jusqu’à aujourd’hui.
Ne
serait-ce qu’inconsciemment, dans sa volonté de liquider la CCAB, n’y aurait-il
pas aussi de cela pour le maire d’Argenteuil, et pas seulement le fait de
couper l’herbe sous les pieds d’un pouvoir aux mains de son rival ? Rompre
avec cette géographie-là, rompre avec ce passé politique ?
Si c’est
le cas, la population d’Argenteuil et de Bezons n’a aucun raison de suivre les
chemins de l’inconscient du maire d’Argenteuil.
Il faut combattre le chômage, à l’échelle
du pays comme à… Argenteuil
Dans la
guerre mi-sérieuse mi-Clochemerle qui oppose le nouveau et l’ancien maire, il y
a… la bataille des affiches.
Celles de
l’ancien maire défendant la pérennité de la CAAB sont signées. Celles qui
dénoncent le député Doucet ne le sont pas…
Ces dernières sont certes
intéressantes : elles dénoncent le chômage qui augmente. Dans cette situation, le député local PS a
une incontestable responsabilité. On ne peut pas à la fois servir le grand
patronat et lutter contre les licenciements de celui-ci.
Il faut donc bien certainement dénoncer la hausse du
chômage. Mais il faudrait peut-être commencer à balayer devant sa porte.
C’est la municipalité actuelle qui a engagé depuis deux mois
un vaste mouvement local vers Pôle emploi en licenciant des centaines de
contractuels ! Il faut stopper ce mouvement. Il faut réembaucher les
licenciés qui le souhaitent !
En tout cas, ces escarmouches par voie d’affichage sont bien
pitoyables, à un moment où toute la
population devrait se réunir pour lutter contre ce chômage qui ronge la
société.
Nouvelles de la cité Joliot-Curie
Nous évoquions ces jours
derniers la surprise des habitants de Joliot-Curie d’avoir constaté la
fermeture au petit matin d’un passage entre le cœur de la cité et le groupe
scolaire, rue Yves Farges, passage en particulier fréquenté par les parents
conduisant leurs enfants à l’école. Les locataires de la cité viennent de
recevoir la lettre suivante signée du directeur général d’AB-Habitat qui
revendique, une semaine plus tard, la fermeture de ce passage.
Extraits :
« Cette fermeture a été prise pour lutter
contre les dealers de drogue et les perturbateurs. Ces derniers ont
immédiatement détérioré ce mur »…
… «pour mettre fin à cette situation, et
après concertation avec l’amicale des locataires, nous avons décidé de
condamner ce passage… ».
Comme le souci d’extirper les trafics et les perturbations
est louable. ! Nous le découvrons simplement à l’occasion de cette
fermeture, alors que les choses durent depuis, disons … quelques
décennies !
Quant à l’accord de l’Amicale, si il se confirmait, Amicale
dont nous faisons partie, elle ne représente quelle même et n’a guère pris
l’avis de chacun de ses quelques adhérents, dont modestement de nous-mêmes.
Tout ce monde a toujours le mot « concertation »
quand aucun sujet ne l’exige. En revanche, quand elle serait nécessaire, il n’y
en aucune ou l’ombre de celle-ci.
De la même façon, on informe après, alors qu’il s’agirait
d’informer avant.
Bref, tout est fait à l’envers, si loin des locataires que
l’on prétend, à l’occasion, protéger. D Mariette
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