Les patrons licencieurs vont faire
payer leurs victimes
Derrière des effets d’annonces trompeurs visant à faire
passer des reculs pour des avancées, le patronat vient d’obtenir de quelques
syndicats leur approbation pour mettre en place de nouvelles règles
d’indemnisations des chômeurs qui vont aggraver la situation déjà précaire de
centaines de milliers de chômeurs.
Même un
licencié qui n’a, par exemple, qu’une malheureuse prime de licenciement de 9000
euros se verra privé d’indemnisation pendant 100 jours, au lieu de 75
aujourd’hui. Et cela peut aller jusqu’à 180 jours sans indemnisation en
fonction du montant de la prime.
Car il s’agit de centaines de milliers de salariés mis à
la rue chaque année par leur patron et privés par cette décision arbitraire de
leur emploi et leur salaire.
À cela
s’ajoute la restriction des droits au chômage des intérimaires, des cotisations
nouvelles pour les plus de 65 ans et d’autres attaques qui toucheront les uns
et les autres. Au total le patronat va récupérer entre 400 et 800 millions
d’euros sur le dos des chômeurs, sans pour son compte débourser un centime pour
le chômage dont il est pourtant le seul responsable.
Même si les
licenciements économiques ont été retirés provisoirement de ce dispositif, il
n’en reste pas moins injuste et scandaleux.
Lutte
Ouvrière proteste contre cette nouvelle attaque en règle contre le monde du
travail et contre ceux dont la situation est la plus précaire et la plus
dramatique. Pour renflouer les comptes de l’Unedic il faut commencer par
interdire tous les licenciements en garantissant les salaires de tous.
Lutte Ouvrière le 23.03.14.
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