vendredi 29 novembre 2013

Petits artisans aux abois : les compagnons des classes populaires dans la misère

« Les élèves de l’école Jules-Guesde à Argenteuil étaient à la porte de leur établissement ce jeudi matin. Un sous-traitant de l’entreprise en charge des travaux de menuiserie, dans le cadre de la réhabilitation du groupe scolaire, a changé les serrures des portes de l’établissement. «La mairie me doit 124 587€.
     Cela fait trois mois que j’attends, on me mène en bateau», dénonce l’entrepreneur, présent ce jeudi matin dans l’école. La directrice et le personnel de l’établissement n’ont donc pas pu accéder aux locaux. Les écoliers ont finalement pu retourner en classe en passant par deux salles du rez-de-chaussée qui donnent sur la cour de récréation, dont les serrures n’avaient pas été changées. La mairie d’Argenteuil assure de son côté «avoir honoré ses engagements». Elle a décidé de porter plainte contre l’entreprise. » Le Parisien-95, le 29.11.13.

     Nous laissons aux rédacteurs de cette brève-internet la responsabilité de leurs propos. D’autant qu'apparemment, le versement en question avait été opéré dans les faits quelques jours plus tôt. Mais il a fallu que cet entrepreneur se sente sacrément aux aux abois pour opérer de cette façon. On peut toujours considérer que pour les élèves, très jeunes en particulier, cela est totalement anormal et qu'il eût été préférable qu'il bloque bien autre chose. Mais quand on risque le dépôt de bilan alors que la tâche a été accomplie parce qu'on a le sentiment que tout traîne, que les créanciers et les banques sont à vos trousses, comment se faire entendre, comment ne pas voir rouge, comment ne pas en arriver à ce genre de situation ?
     On peut tout à fait imaginer que ce sous-traitant, entreprise artisanale de trois salariés, fait partie de ces centaines de milliers de ses semblables qui subissent les lois du capitalisme, de la domination des banques, et de l’impôt d’Etat, et que menace le dépôt de bilan. 
      Et quand tout cela arrive dans une campagne électorale... DM

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