Pas touche à nos retraites, pas touche aux droits des salariés
Ce mois d’août
annonce pour beaucoup une détente attendue avec impatience, même si tout
le monde n’a pas les moyens de s’offrir les vacances qu’il
souhaiterait. Et cette trêve n’est pas de trop. On entend même les
ministres ronchonner parce que leur patron leur impose de ne partir que
15 jours en été. Ils ne sont pas les plus à plaindre : que dire du sort
de ceux qui, onze mois par an, s’échinent sur des chaînes de montage,
dans les ateliers, les bureaux, aux caisses des supermarchés ? Que dire
des chômeuses et des chômeurs dans l’anxiété de trouver un travail, donc
un salaire ?
Ne pleurons donc pas sur ces ministres qui disent succomber sous le poids de leurs tâches. D’autant que l’essentiel de leur activité a consisté à s’en prendre aux travailleurs et à poursuivre ce “sale boulot” que Fillon et Sarkozy avaient entamé. Et pour ce faire, ils utilisent le même vocabulaire et les mêmes arguments.
Les suppressions d’emplois se succèdent et se traduisent par un nombre de chômeurs qui frôle des records historiques. Après PSA et ses 11 000 suppressions d’emplois dévastateurs, Air France annonce la suppression de 2 500 emplois qui vont s’ajouter aux 5 000 du plan précédent. Sans compter les licenciements qui se multiplient dans des entreprises plus petites et moins renommées, dont on ne parle pas dans les médias. Ce gouvernement a donc laissé les mains totalement libres au patronat pour licencier. Ce serait, nous dit-il, pour améliorer la compétitivité des entreprises. Il serait plus honnête et plus juste de dire que c’est pour améliorer les profits des actionnaires. Cela se vérifie dans les chiffres.
Une récente statistique a mis en évidence que le patrimoine des 500 personnes les plus riches avait augmenté de 25 % alors que le nombre de sans-emploi n’avait pas diminué, loin s’en faut.
Et à cela va s’ajouter l’annonce dans quelques jours des mesures concernant la « réforme » des retraites. Quel que soit le choix du gouvernement, encore une fois main dans la main avec le patronat : ce sera soit l’augmentation des cotisations des salariés, soit celle du nombre d’annuités nécessaire, soit le recul de l’âge légal de départ, soit les trois à la fois, cette “réforme” qui s’ajoute aux précédentes se traduira par une régression importante des conditions d’existence des futurs retraités
On nous répète qu’elle serait indispensable et urgente, sous peine de voir s’effondrer le système des retraites par répartition. Parce que, entend-on, l’espérance de vie augmente régulièrement et, du coup, les caisses de retraite, alimentées par les travailleurs en activité, ne pourront pas faire face.
Cette façon de présenter les choses est choquante mais surtout mensongère. Pourquoi faudrait-il que les ressources des caisses de retraite ne soient alimentées que par les apports des travailleurs ? Pourquoi ne prendrait-on pas sur les profits annuels des actionnaires et sur les richesses qu’ils ont accumulées au fil des ans ?
Quant à l’argument fondé sur l’allongement de l’espérance de vie, il relève tout autant du bluff. L’espérance de vie est en effet une moyenne, nettement différente pour un haut fonctionnaire et pour un ouvrier à la chaîne. D’autant que si on prenait en compte l’espérance de vie mais en bonne santé, on constaterait non seulement que celle-ci n’augmente pas, mais qu’elle a reculé ces derniers temps, ne laissant guère de temps aux travailleurs pour profiter de leur retraite.
Une telle façon de raisonner montre, en outre, tout le mépris patronal et gouvernemental, qui considère les salariés comme des machines dont il mesure la durée de vie en fonction de leur capacité à produire jusqu’à ce qu’on les jette au rebut.
Le gouvernement et le patronat considèrent que plus la durée de vie augmente, plus il faudrait travailler. Cette absurdité est d’autant plus révoltante que du travail, il n’y en a pas.
En fait, le gouvernement ne souhaite pas tant faire travailler les salariés plus longtemps qu’imposer aux retraités des retraites de misère.
Eh bien, il faut refuser cette politique qui se traduirait par une nouvelle et grave régression de nos conditions d’existence. La coupe est pleine, la colère doit déborder et s’étendre.
Le 10 septembre, la CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à manifester. Il aurait été souhaitable que ces confédérations précisent les suites qu’elles entendent donner à cette journée pour qu’elle ne soit pas une journée sans lendemain, comme trop souvent. D’autant que le gouvernement comme le Medef ont annoncé clairement leur feuille de route.
Cette journée doit être néanmoins une occasion de dire haut et fort tout ce que nous avons sur le cœur. À la fois à ce gouvernement et à nos patrons. Il faut faire entendre notre refus de cette prétendue réforme des retraites, mais du même coup faire comprendre au gouvernement que sa politique entièrement favorable au patronat, on n’en veut plus.
Ne pleurons donc pas sur ces ministres qui disent succomber sous le poids de leurs tâches. D’autant que l’essentiel de leur activité a consisté à s’en prendre aux travailleurs et à poursuivre ce “sale boulot” que Fillon et Sarkozy avaient entamé. Et pour ce faire, ils utilisent le même vocabulaire et les mêmes arguments.
Les suppressions d’emplois se succèdent et se traduisent par un nombre de chômeurs qui frôle des records historiques. Après PSA et ses 11 000 suppressions d’emplois dévastateurs, Air France annonce la suppression de 2 500 emplois qui vont s’ajouter aux 5 000 du plan précédent. Sans compter les licenciements qui se multiplient dans des entreprises plus petites et moins renommées, dont on ne parle pas dans les médias. Ce gouvernement a donc laissé les mains totalement libres au patronat pour licencier. Ce serait, nous dit-il, pour améliorer la compétitivité des entreprises. Il serait plus honnête et plus juste de dire que c’est pour améliorer les profits des actionnaires. Cela se vérifie dans les chiffres.
Une récente statistique a mis en évidence que le patrimoine des 500 personnes les plus riches avait augmenté de 25 % alors que le nombre de sans-emploi n’avait pas diminué, loin s’en faut.
Et à cela va s’ajouter l’annonce dans quelques jours des mesures concernant la « réforme » des retraites. Quel que soit le choix du gouvernement, encore une fois main dans la main avec le patronat : ce sera soit l’augmentation des cotisations des salariés, soit celle du nombre d’annuités nécessaire, soit le recul de l’âge légal de départ, soit les trois à la fois, cette “réforme” qui s’ajoute aux précédentes se traduira par une régression importante des conditions d’existence des futurs retraités
On nous répète qu’elle serait indispensable et urgente, sous peine de voir s’effondrer le système des retraites par répartition. Parce que, entend-on, l’espérance de vie augmente régulièrement et, du coup, les caisses de retraite, alimentées par les travailleurs en activité, ne pourront pas faire face.
Cette façon de présenter les choses est choquante mais surtout mensongère. Pourquoi faudrait-il que les ressources des caisses de retraite ne soient alimentées que par les apports des travailleurs ? Pourquoi ne prendrait-on pas sur les profits annuels des actionnaires et sur les richesses qu’ils ont accumulées au fil des ans ?
Quant à l’argument fondé sur l’allongement de l’espérance de vie, il relève tout autant du bluff. L’espérance de vie est en effet une moyenne, nettement différente pour un haut fonctionnaire et pour un ouvrier à la chaîne. D’autant que si on prenait en compte l’espérance de vie mais en bonne santé, on constaterait non seulement que celle-ci n’augmente pas, mais qu’elle a reculé ces derniers temps, ne laissant guère de temps aux travailleurs pour profiter de leur retraite.
Une telle façon de raisonner montre, en outre, tout le mépris patronal et gouvernemental, qui considère les salariés comme des machines dont il mesure la durée de vie en fonction de leur capacité à produire jusqu’à ce qu’on les jette au rebut.
Le gouvernement et le patronat considèrent que plus la durée de vie augmente, plus il faudrait travailler. Cette absurdité est d’autant plus révoltante que du travail, il n’y en a pas.
En fait, le gouvernement ne souhaite pas tant faire travailler les salariés plus longtemps qu’imposer aux retraités des retraites de misère.
Eh bien, il faut refuser cette politique qui se traduirait par une nouvelle et grave régression de nos conditions d’existence. La coupe est pleine, la colère doit déborder et s’étendre.
Le 10 septembre, la CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à manifester. Il aurait été souhaitable que ces confédérations précisent les suites qu’elles entendent donner à cette journée pour qu’elle ne soit pas une journée sans lendemain, comme trop souvent. D’autant que le gouvernement comme le Medef ont annoncé clairement leur feuille de route.
Cette journée doit être néanmoins une occasion de dire haut et fort tout ce que nous avons sur le cœur. À la fois à ce gouvernement et à nos patrons. Il faut faire entendre notre refus de cette prétendue réforme des retraites, mais du même coup faire comprendre au gouvernement que sa politique entièrement favorable au patronat, on n’en veut plus.
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