Un
des derniers article de ce blog (voir une page ci-dessous) portait sur la « carte
scolaire » (article de Lutte Ouvrière de cette semaine) et les
conséquences désastreuses de son assouplissement par Sarkozy en 2007.
Sur la ville d’Argenteuil, cela a une
transposition locale évidente.
J’ai enseigné au lycée Georges Braque
pendant 12 ans, de 2000 à 2012. Progressivement, le nombre de « bons
élèves » y a diminué alors que le « secteur de recrutement » de
ce lycée permettait cette « mixité sociale » tant vantée. Ce recrutement
de ce secteur aurait permis qu’il y en eut le tiers de « bons élèves »
dans une classe. Ces dernières années, il y en avait 1, voire 2 ou trois, des
élèves qui restaient dans ce lycée, par principe pour certains parents, ou par
absence de stratégie d’évitement pour d’autres familles. Les autres avaient
filé. Dans des classes sans ces « têtes de classe », les dynamiques
pour créer la meilleure atmosphère à l’étude étaient bien plus difficiles, pour
les élèves et les enseignants.
Il y a quelques années, vu les
sureffectifs du lycée d’Herblay, les élèves de Cormeilles en Parisis, de
classes moyennes pour l’essentiel, ont dû être scolarisés sur Argenteuil. Ils
devaient l’être pour moitié à Daubié, pour l’autre à Braque. Des opérations de
lobbying ont fait que Braque a été évité. Les autorités académiques, vous savez
celles qui combattent pour cette « mixité sociale », se sont
inclinées.
Tout cela est dommageable pour tous. Pour
tous les élèves à qui, au-delà de leurs résultats scolaires, cela fait du bien
de rencontrer d’autres milieux que le leur. Pour les enseignants qui, de lycée
en lycée, n’ont pas à être en concurrence les uns avec les autres, mais à s’unir
pour leurs intérêts communs, et en particulier pour le combat d’une école qui
élève et émancipe.
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