travailleurs de tous les pays, mêmes exploiteurs,
même combat
(...)
Les damnés de l'exploitation capitaliste du Bangladesh, de Malaisie, d'Inde, de
Thaïlande, du Vietnam, les millions d'esclaves des temps modernes éparpillés
aux quatre coins du monde sont nos sœurs, nos frères de combat. Alors,
sachons-le, tous ceux qui essaient de nous dresser les uns contre les autres,
sous quelque forme que ce soit, sont nos ennemis !
Pour
que l'immense force sociale qu'est le prolétariat international renverse la
bourgeoisie pour mettre fin à l'exploitation, il doit être organisé, conscient
de ses objectifs, de sa capacité à prendre la société en main et à la diriger.
Tout
au long de l'histoire du mouvement ouvrier, la conscience révolutionnaire s'est
concrétisée à travers des Internationales, en même temps qu'à travers des
partis. La Première
puis la Seconde
Internationale ont répandu parmi les travailleurs la
conscience de faire partie d'une seule et même classe ouvrière, de vivre et de
combattre pour une même cause. La Troisième Internationale ,
proclamée après la révolution russe, se considérait comme le parti mondial de
la révolution communiste jusqu'à ce que la bureaucratie stalinienne la liquide,
d'abord politiquement puis en la dissolvant purement et simplement.
Un
des pires dégâts du stalinisme dans les consciences est d'avoir inventé la
notion de « socialisme dans un seul pays » et d'avoir enchaîné les
partis communistes des différents pays derrière le nationalisme, c'est-à-dire
derrière leur bourgeoisie nationale. Qui peut pourtant imaginer résoudre les
problèmes au niveau national ? Qui peut penser résoudre les problèmes de
l'économie, de l'environnement à l'échelle nationale ? La mondialisation,
l'interdépendance des économies sont un fait !
(...)
Alors, faire croire que la solution est le repli sur soi est une stupidité
réactionnaire. Mais c'est une stupidité de plus en plus partagée, sous des
variantes diverses, qui vont du nationalisme au protectionnisme en passant par
la démondialisation...
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