jeudi 23 mai 2013

L’internationalisme : extrait de l’intervention de Nathalie Arthaud lors de la fête de Lutte Ouvrière à Presles (on peut la retrouver en entier en vidéo sur le site lutte-ouvrière.org)



travailleurs de tous les pays, mêmes exploiteurs, même combat

(...) Les damnés de l'exploitation capitaliste du Bangladesh, de Malaisie, d'Inde, de Thaïlande, du Vietnam, les millions d'esclaves des temps modernes éparpillés aux quatre coins du monde sont nos sœurs, nos frères de combat. Alors, sachons-le, tous ceux qui essaient de nous dresser les uns contre les autres, sous quelque forme que ce soit, sont nos ennemis !
Pour que l'immense force sociale qu'est le prolétariat international renverse la bourgeoisie pour mettre fin à l'exploitation, il doit être organisé, conscient de ses objectifs, de sa capacité à prendre la société en main et à la diriger.
     Tout au long de l'histoire du mouvement ouvrier, la conscience révolutionnaire s'est concrétisée à travers des Internationales, en même temps qu'à travers des partis. La Première puis la Seconde Internationale ont répandu parmi les travailleurs la conscience de faire partie d'une seule et même classe ouvrière, de vivre et de combattre pour une même cause. La Troisième Internationale, proclamée après la révolution russe, se considérait comme le parti mondial de la révolution communiste jusqu'à ce que la bureaucratie stalinienne la liquide, d'abord politiquement puis en la dissolvant purement et simplement.
      Un des pires dégâts du stalinisme dans les consciences est d'avoir inventé la notion de « socialisme dans un seul pays » et d'avoir enchaîné les partis communistes des différents pays derrière le nationalisme, c'est-à-dire derrière leur bourgeoisie nationale. Qui peut pourtant imaginer résoudre les problèmes au niveau national ? Qui peut penser résoudre les problèmes de l'économie, de l'environnement à l'échelle nationale ? La mondialisation, l'interdépendance des économies sont un fait !
(...) Alors, faire croire que la solution est le repli sur soi est une stupidité réactionnaire. Mais c'est une stupidité de plus en plus partagée, sous des variantes diverses, qui vont du nationalisme au protectionnisme en passant par la démondialisation...


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