Les vœux de François Hollande pour 2013… et les nôtres
Hollande n’a pas
été avare de bons vœux et a affirmé sa « confiance » pour 2013 ; mais
que cela vaut-il alors que le pays compte chaque jour 1 000 travailleurs
de plus sans emploi ? Alors que le chômage atteint des niveaux record
avec 300 000 chômeurs supplémentaires au cours de l’année écoulée,
Hollande et son gouvernement ont annoncé, sous couvert de
« compétitivité », 20 milliards de baisses de cotisations pour le
patronat. Hollande promet d’augmenter la flexibilité du marché du
travail, c’est-à-dire de donner plus de souplesse aux capitalistes pour
imposer aux salariés les horaires qu’ils veulent et pour licencier.
Alors que, de PSA à Sanofi, de Technicolor à Texas Instrument, d’Air
France à Alcatel Lucent, des dizaines de grandes entreprises ont
licencié et que des dizaines d’autres s’apprêtent à le faire en 2013,
rien ne sera fait pour les en empêcher. Alors qu’il y aurait 2,5
millions de locaux vides et 3 millions de mal-logés, le gouvernement n’a
pas encore procédé à la moindre réquisition. Hollande s’est glorifié ce
soir des hausses du Smic ou du RSA ; mais à 4 euros de plus pour les
smicards, cette vantardise est honteuse.
Hollande s’est fait élire en désignant « la finance » comme ennemi ; il se couche devant elle. Pendant la campagne, il avait fustigé la hausse de la TVA par Sarkozy ; il l’a augmentée lui-même. Il avait affirmé « le changement, c’est maintenant » ; et 2012 finit pour les travailleurs pire encore qu’elle avait commencé. Quant à la taxe symbolique des 75% sur la dernière tranche des plus hauts revenus, il a suffi du rejet de la poignée d’hommes de droite du Conseil constitutionnel pour qu’elle soit repoussée aux calendes grecques. Les impôts sur les hauts revenus et sur les sociétés sont plus favorables aux riches et au patronat sous Hollande qu’ils ne l’étaient sous Giscard.
Bref, les travailleurs n’ont rien gagné en 2012, avec Hollande à la place de Sarkozy, hormis une régression continue de l’emploi et du pouvoir d’achat. En revanche, les travailleurs ont la force et la capacité de défendre leurs intérêts collectivement et de rendre enfin les coups que leur portent patronat et gouvernement. C’est la seule perspective. Et c’est celle que, avec mes camarades de Lutte Ouvrière, j’appelle de mes vœux pour 2013.
Hollande s’est fait élire en désignant « la finance » comme ennemi ; il se couche devant elle. Pendant la campagne, il avait fustigé la hausse de la TVA par Sarkozy ; il l’a augmentée lui-même. Il avait affirmé « le changement, c’est maintenant » ; et 2012 finit pour les travailleurs pire encore qu’elle avait commencé. Quant à la taxe symbolique des 75% sur la dernière tranche des plus hauts revenus, il a suffi du rejet de la poignée d’hommes de droite du Conseil constitutionnel pour qu’elle soit repoussée aux calendes grecques. Les impôts sur les hauts revenus et sur les sociétés sont plus favorables aux riches et au patronat sous Hollande qu’ils ne l’étaient sous Giscard.
Bref, les travailleurs n’ont rien gagné en 2012, avec Hollande à la place de Sarkozy, hormis une régression continue de l’emploi et du pouvoir d’achat. En revanche, les travailleurs ont la force et la capacité de défendre leurs intérêts collectivement et de rendre enfin les coups que leur portent patronat et gouvernement. C’est la seule perspective. Et c’est celle que, avec mes camarades de Lutte Ouvrière, j’appelle de mes vœux pour 2013.
Nathalie Arthaud, le 31.12.12.
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