Fonction
publique : une journée de grève le 31 janvier
Les
syndicats CGT, FSU et Solidaires de la Fonction publique appellent à une journée
nationale de grève le 31 janvier dans tous les secteurs, pour protester
contre la dégradation de tous les services publics causée par les suppressions
massives d'emplois, et contre la baisse du pouvoir d'achat des agents.
Dans
la droite ligne de la RGPP
(Révision générale des politiques publiques) mise en place par Sarkozy, le
gouvernement socialiste continue à couper dans les dépenses publiques. Son plan
de « Modernisation de l'action publique », qui vise à réaliser sept à huit
milliards d'économies dès 2013, se fera au détriment de l'emploi. Si une
embauche de personnel est prévue dans l'Éducation nationale, le gouvernement a
bien prévenu qu'elle se fera à effectifs constants, c'est-à-dire en diminuant
le nombre de fonctionnaires rattachés à d'autres ministères et celui de
salariés des collectivités territoriales ou d'administrations dépendant de
l'État, telles que Pôle emploi ou Météo France. Contre « la situation alarmante
de pans entiers de la
Fonction publique », les syndicats demandent « un moratoire
immédiat sur les suppressions d'emplois, et des créations partout où cela est
nécessaire ».
Une
autre raison du mécontentement du personnel de la Fonction publique est la
baisse du pouvoir d'achat. Alors que les prix augmentent pour toutes les
dépenses indispensables de la vie quotidienne, il n'y a eu aucune augmentation
générale des salaires depuis trois ans, la valeur du point d'indice, qui sert
de base au calcul des salaires, étant bloquée depuis 2011. Loin d'être les
nantis que la droite montre du doigt, la plupart des fonctionnaires sont mal payés
: plus d'un million d'agents sont payés aux alentours du smic, les
qualifications ne sont plus reconnues à l'embauche, l'État et les collectivités
recrutent de plus en plus de précaires payés à un niveau inférieur à celui des
salariés titulaires, tout cela concourt à la baisse des salaires. Les agents de
la Fonction
publique demandent aussi l'abrogation du jour de carence lors des congés
maladie instauré par Sarkozy et maintenu par Hollande.
Cette
dégradation du service public ne concerne pas seulement les salariés de la Fonction publique, elle
frappe aussi les usagers qui vivent au quotidien la fermeture de bureaux de
poste sous prétexte qu'ils ne sont pas assez rentables, les queues
interminables à Pôle emploi ou dans tous les services sociaux et hospitaliers à
cause du manque de personnel, les classes surchargées où leurs enfants ne
peuvent pas travailler sereinement, etc. Que l'on soit travailleur du public ou
du privé, chacun est concerné par la casse du service public.
Marianne
LAMIRAL
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