Hausse
du prix du gaz : le scandale continue
Le
gaz va augmenter de 2,4 % le 1er janvier. Comme du temps de Sarkozy, le gouvernement
prétend avoir tenté de limiter la hausse, mais il a été désavoué par le Conseil
d'État car s'il l'avait fait, il n'aurait pas respecté la loi. Cela s'est fait
à la demande des petites compagnies gazières, celles qui clament à tous vents
qu'avec elles les tarifs seraient plus bas. Toujours est-il qu'à leur
initiative ces tarifs seront plus hauts.
Depuis des années le gaz a subi une
cascade d'augmentations : +4,3 % en janvier 2008, +6,3 % en avril et +5,3 % en
août 2008. En avril 2009, une baisse, la seule, de 11,3 % bientôt largement
compensée par des hausses de +9,7 % en avril 2010, +5,1 % en juillet et +5,2 %
en avril 2011. + 4,4 % en janvier 2012, +2 % en juillet et encore +2 % en
octobre et pour finir (pour le moment !) les +2,4 % du 1er janvier 2013.
Les salaires n'évoluent pas aussi vite !
98 % du gaz consommé en France sont
achetés à l'étranger. Mais à quel prix ? Cela reste un mystère pour le commun
des mortels. C'est donc l'opacité la plus totale sur les profits qu'en tirent
GDF Suez et les autres. Actuellement, environ un quart du gaz est acheté sur le
marché libre « spot » à un tarif nettement inférieur aux contrats à long terme
des trois quarts restants, sans qu'on puisse savoir ce prix.
Alors,
tant que les consommateurs et les employés ne pourront pas contrôler les
comptes des sociétés gazières, et en particulier de GDF, il n'y a aucune raison
de leur faire confiance, et toutes les raisons de s'en méfier.
Quoi qu'en dise la loi, quoi qu'en dise le
Conseil d'État, les consommateurs se font détrousser avec la complicité,
fût-elle « modérée », des pouvoirs publics.
André VICTOR
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