Début
septembre, la nouvelle tombait : l'usine, qui fabrique les produits de
beauté pour la marque Gatineau et Revlon à Bezons, dans le Val-d'Oise, fermera
début 2013. La décision de la direction américaine du trust est de licencier
les 61 salariés de l'usine de Bezons, 27 salariés du siège à Paris,
ainsi que 117 personnes dans une autre usine du groupe, à Beltsville dans
le Maryland, aux USA. D'après l'un des directeurs de la multinationale, il
s'agit de « maintenir des marges hautement comp étitives ».
Ce fut un choc mais pas une surprise pour
la majorité des travailleurs de l'usine. Depuis des années, la direction
affirmait que l'entreprise était en déficit et coûtait trop d'argent au groupe.
La fortune du principal actionnaire de ce groupe, un certain Perelman, est
estimée à 12 milliards de dollars. Il est au 69e rang dans le classement
des hommes et des femmes les plus riches de la planète établi par le magazine
Forbes. Pour gérer ses affaires, il dirige une société d'investissement, Mc
Andrew and Forbes, qui contrôle des dizaines d'entreprises, dans la pharmacie,
les cosmétiques, l'audiovisuel, la finance... C'est à elle, par exemple, que
Revlon a fait d'importants remboursements anticipés ou bien reversé de
substantiels intérêts de 11 % sur de « généreux crédits ».
Depuis l'annonce de la fermeture, des
actions ont été menées : diffusions de tracts devant d'autres usines ou en
ville, conférence de presse, débrayages ou journée complète de grève. Ce n'est
certes pas suffisant pour faire reculer Revlon, mais ce n'est qu'un début. En
tout cas c'est déjà l'affirmation que les travailleurs ne se laisseront pas
sans réagir jeter à la rue par des financiers qui ont largement de quoi
maintenir les emplois et les salaires.
Correspondant LO
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