Le 17 octobre 1961, la police parisienne, sous les
ordres du préfet de police Maurice Papon, réprimait une manifestation appelée
par le Front de Libération Nationale (FLN) algérien. À Paris, ce jour-là, près
de 40 000 Algériens, venus en famille de toute la région parisienne,
manifestèrent, bravant le couvre-feu décrété onze jours auparavant. Plus de 10
000 manifestants furent arrêtés avec brutalité et des centaines d'autres furent
assassinés, leurs cadavres jetés dans la Seine.
Pendant des années ce massacre fut passé sous silence ; le bilan
officiel resta longtemps de deux morts seulement. Il fallut attendre quarante
ans pour qu'une plaque commémorative soit apposée face au pont Saint-Michel,
grâce au combat d'associations ou d'historiens comme Jean-Luc Einaudi pour que
ce crime ne soit pas oublié.
Mais si on peut lire désormais qu'à cet endroit, il y a 40 ans,
des Algériens furent assassinés, il n'est toujours pas écrit par qui ils le
furent. Or ces crimes furent commis par des fonctionnaires de police agissant
sous les ordres de leur chef Maurice Papon ; la responsabilité de l'État dans
ce crime est par conséquent entière.
Cette commémoration du massacre d'octobre 1961 permet en tout cas
de rappeler à tous que le gouvernement de la République française a
pu se comporter comme une dictature... et qu'il le pourrait encore.
Une
commémoration est organisée à Argenteuil mercredi 17 octobre à 17 heures 30 sur
le pont d'Argenteuil, qui prolonge l'avenue Gabriel Péri
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