mercredi 10 octobre 2012

9 octobre : deux communiqués du 9 de Nathalie Arthaud


Entre les salariés et le patronat de l’automobile, le choix du gouvernement est clair

Des centaines de salariés en lutte, de PSA, Renault, Goodyear, etc., s’étaient donné rendez-vous ce matin au Mondial de l’Auto, pour dire leur colère contre les licenciements qui frappent en particulier le secteur automobile. En guise de comité d’accueil, CRS et gendarmes mobiles se massaient aux entrées et les manifestants ont eu droit aux gaz lacrymogènes.
     S’il existait une palme de l’hypocrisie et de la couardise, le gouvernement Hollande-Ayrault l’emporterait haut la main. Côté pile, le ministre du « Redressement productif » Montebourg fait des moulinets et des déclarations grandiloquentes pour se dire aux côtés des salariés licenciés ; côté face, son compère le ministre de l’Intérieur Valls leur réserve coups de matraque et gaz lacrymogènes. En fait, derrière ce cinéma du gentil et du méchant, il n’y a qu’une politique, entièrement au service du patronat.
     Alors, puisse l’accueil réservé ce matin aux manifestants servir de leçon : dans leur lutte pour sauver leur emploi et leur salaire, les travailleurs savent désormais que ce gouvernement est entièrement du côté du patronat. Et qu’ils ne pourront compter que sur leurs propres forces.

                                                                                          Nathalie Arthaud

Des dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté aujourd’hui pour affirmer que seule la lutte collective peut payer
Les manifestations d’aujourd’hui ont montré qu’il y a dans ce pays des dizaines de milliers de travailleurs conscients que face au patronat, seule la lutte collective peut payer, et que face à un gouvernement de gauche, ils ne resteront pas l’arme au pied.
Contre le chômage, la seule mesure efficace du point de vue des travailleurs est l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. Et il faudra un mouvement général de l’ensemble de la classe ouvrière pour imposer cela.
Aujourd’hui, ceux qui se sont mobilisés sont minoritaires, mais leur mobilisation est un gage pour l’avenir. Car il est certain que, dans cette période d’aggravation de la crise, l’avidité du patronat et la couardise du gouvernement vis-à-vis des ces patrons petits et grands, pousseront inévitablement les travailleurs à se défendre collectivement et massivement. Et alors, les travailleurs seront en position d’imposer les mesures vitales pour eux face à la crise.

                                                                                                    Nathalie Arthaud

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