Entre les salariés et le patronat de l’automobile,
le choix du gouvernement est clair
Des
centaines de salariés en lutte, de PSA, Renault, Goodyear, etc., s’étaient
donné rendez-vous ce matin au Mondial de l’Auto, pour dire leur colère contre
les licenciements qui frappent en particulier le secteur automobile. En guise
de comité d’accueil, CRS et gendarmes mobiles se massaient aux entrées et les
manifestants ont eu droit aux gaz lacrymogènes.
S’il existait une palme de l’hypocrisie et
de la couardise, le gouvernement Hollande-Ayrault l’emporterait haut la main.
Côté pile, le ministre du « Redressement productif » Montebourg fait
des moulinets et des déclarations grandiloquentes pour se dire aux côtés des
salariés licenciés ; côté face, son compère le ministre de l’Intérieur
Valls leur réserve coups de matraque et gaz lacrymogènes. En fait, derrière ce
cinéma du gentil et du méchant, il n’y a qu’une politique, entièrement au
service du patronat.
Alors, puisse l’accueil réservé ce matin
aux manifestants servir de leçon : dans leur lutte pour sauver leur emploi
et leur salaire, les travailleurs savent désormais que ce gouvernement est
entièrement du côté du patronat. Et qu’ils ne pourront compter que sur leurs
propres forces.
Nathalie Arthaud
Des dizaines de milliers de travailleurs ont
manifesté aujourd’hui pour affirmer que seule la lutte collective peut payer
Les
manifestations d’aujourd’hui ont montré qu’il y a dans ce pays des dizaines de
milliers de travailleurs conscients que face au patronat, seule la lutte
collective peut payer, et que face à un gouvernement de gauche, ils ne
resteront pas l’arme au pied.
Contre
le chômage, la seule mesure efficace du point de vue des travailleurs est
l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans
diminution des salaires. Et il faudra un mouvement général de l’ensemble de la
classe ouvrière pour imposer cela.
Aujourd’hui,
ceux qui se sont mobilisés sont minoritaires, mais leur mobilisation est un
gage pour l’avenir. Car il est certain que, dans cette période d’aggravation de
la crise, l’avidité du patronat et la couardise du gouvernement vis-à-vis des
ces patrons petits et grands, pousseront inévitablement les travailleurs à se
défendre collectivement et massivement. Et alors, les travailleurs seront en
position d’imposer les mesures vitales pour eux face à la crise.
Nathalie Arthaud
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