La crise chez PSA ébranle les sous-traitants
Des entreprises du Val-d’Oise liées au groupe automobile qui va fermer son usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) subissent déjà licenciements et jours chômés.
Des
suppressions de postes chez Tobler et Rapid SA, des intérimaires remerciés chez
Faurecia et du chômage
partiel au Câblage français, à la Nouvelle Cartoucherie de Survilliers ou chez
Lear Corporation. Le point commun de ces sociétés val-d’oisiennes? Toutes
travaillent pour le groupe PSA qui a annoncé 8000 suppressions de postes en France et
la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Déjà,
dans le département, cette crise affecte les sous-traitants.
Chez
Tobler à Louvres, un plan de 9 suppressions de postes vise un salarié
sur dix de ce spécialiste des machines-outils de clients comme PSA et Renault.
Il est en cours depuis le 28 juin. « Il faut remonter à 2000 pour trouver trace
d’un plan de licenciements de cette importance », rapporte un syndicaliste de la
CGT. L’entreprise a par ailleurs réduit la sous-traitance.
Même son de
cloche chez Rapid SA, fabricant de pièces pour Peugeot et
Renault à Puiseux-Pontoise, où l’on licencie aussi. « Sept suppressions de
postes parmi 250 salariés devraient avoir lieu avant la fin décembre, explique
un syndicaliste. Pour l’instant, elles n’ont pas encore été officiellement
annoncées. »
Faurecia, à Marines, subit aussi la baisse
d’activité. L’usine de 330 salariés, spécialiste des pare-chocs et des
ventilateurs de voitures, fournit les équipements de la Peugeot 208 et de la
Citroën C3. « On est passés de 120 intérimaires en juin à 60, indique un délégué
CGT. Et les intérimaires n’ont pas fini de trinquer. Le chômage partiel chez
Peugeot à Poissy, dans les Yvelines, fait baisser de moitié notre activité. »
Au Câblage français de Montmagny, qui a déménagé en juin à
Osny, les salariés de la production ne travaillent plus le vendredi matin depuis
leur retour de vacances. Cette entreprise d’une cinquantaine de salariés
collabore à certains modèles Citroën.
A la Nouvelle Cartoucherie
de Survilliers (NCS), spécialiste des déclencheurs d’airbags, « des
rumeurs de chômage partiel d’ici à la fin de l’année circulent actuellement,
rapporte un syndicaliste, mais rien ne nous est officiellement indiqué ». La
dernière réduction d’activité remonte à deux ans. Après avoir employé jusqu’à
1200 salariés en 2006, NCS est tombé à 475 aujourd’hui, d’après les indications
du personnel. Même effritement constaté du côté des 150 intérimaires, qui ont
diminué de moitié en deux ans.
Enfin chez Lear Corporation à
Saint-Ouen-l’Aumône, mardi, en comité d’entreprise, il devait être
question de réduction d’activité pour les 330 salariés. « Ce sont onze jours de
chômage partiel qui ont été programmés en octobre », selon la CGT. Il faut
ajouter la journée chômée de vendredi prochain. Depuis le début de l’année, il
n’y avait eu que quelques jours chômés. FO ne confirme pas cette réduction
d’activité.
La direction de Lear comme celle des autres entreprises n’ont
pas répondu à nos sollicitations.
Daniel Pestel
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire