mercredi 16 mai 2012

Une société très dure qu’il nous faut changer


J’avais connu Yves sur la marché Héloïse lors de la campagne des élections présidentielles. Il m’avait dit qu’il faisait partie de ceux que l’on appelle « SDF ». Non seulement il combattait pour maintenir sa dignité d’être humain à part entière, mais il avait gardé l’idéal sa jeunesse que lui avait transmis sa famille : l’idéal d’une société libérée, le communisme. Tout cela était intact et bien vivant dans ses réflexions. Nous étions sur la même longueur d’onde.
     Il venait, chaque jour, chercher son courrier au service social de la mairie. De mon côté, j’avais pris l’habitude d’aller y remettre pour lui sous enveloppe les tracts et autres informations que nous écrivons.
     C’est là que l’on m’a dit aujourd’hui qu’il était mort à l’hôpital.

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