J’avais
connu Yves sur la marché Héloïse lors de la campagne des élections
présidentielles. Il m’avait dit qu’il faisait partie de ceux que l’on appelle « SDF ».
Non seulement il combattait pour maintenir sa dignité d’être humain à part
entière, mais il avait gardé l’idéal sa jeunesse que lui avait transmis sa
famille : l’idéal d’une société libérée, le communisme. Tout cela était
intact et bien vivant dans ses réflexions. Nous étions sur la même longueur d’onde.
Il venait, chaque jour, chercher son
courrier au service social de la mairie. De mon côté, j’avais pris l’habitude d’aller
y remettre pour lui sous enveloppe les tracts et autres informations que nous
écrivons.
C’est là que l’on m’a dit aujourd’hui qu’il
était mort à l’hôpital.
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