De
Bruxelles à l’Élysée, une même politique, dans l’intérêt des patrons !
Le « document
de travail » sur l’emploi, que vient de produire la Commission européenne,
montre à quel point il n’y a aucune différence de point de vue entre cet organisme
et les gouvernements nationaux de l’Europe : tous défendent exclusivement
les intérêts du patronat.
Les commissaires proposent – outre
les traditionnelles exonérations de cotisations sociales pour les
patrons, dont on sait qu’elles rapportent beaucoup à ceux-ci et ne rapportent
rien en matière d’emploi – l’instauration d’un Smic différencié par branche.
Ce qui, en d’autres termes, signifierait la fin pure et simple de la notion
de salaire minimum.
En France, le « Smic » n’est
déjà qu’une vue de l’esprit : combien de salariés vivent avec bien moins
que les 1 096 euros net, déjà misérables, du Smic – qu’ils soient à temps partiel,
où qu’ils travaillent dans un secteur comme l’hôtellerie où le Smic différencié
existe déjà ?
Qu’elles viennent de Bruxelles, et puissent
ainsi servir de prétexte au gouvernement national, ou qu’elles viennent
de l’Élysée, c’est-à-dire de l’annexe du Medef, ce type de propositions iniques
devront être combattues par le monde du travail ! Pour les salaires,
il faut le Smic à 1 700 euros et l’indexation des salaires sur les prix. Et
pour l’emploi, il faut interdire les licenciements et répartir le travail
entre tous, sans baisse de salaire !
Nathalie Arthaud, mardi 17 avril 2012
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