Demain,
le Bahrein, petite dictature « pétrolière » de la péninsule arabique,
accueille de nouveau le Grand Prix de Formule 1, qui n’avait pu s’y tenir en
2011 pour cause de manifestations et de « printemps arabe ». La
dynastie sunnite, qui règne sans partage sur ce petit pays à majorité chiite,
voudrait bien profiter de l’événement pour prouver que tout va désormais pour
le mieux dans le meilleur des royaumes possibles. Sauf que, depuis la
répression du mouvement qui avait ébranlé le régime l’an passé, les prisons se
sont remplies d’opposants, et la torture – voire l’élimination – des
contestataires se poursuit. Mais cela n’empêche pas les manifestations de se
tenir ces derniers jours pour empêcher la tenue de la compétition.
Le vrombissement des bolides suffira
certainement pour satisfaire la bonne conscience des patrons occidentaux qui,
répression ou pas, n’ont jamais cessé de faire des affaires avec le dictateur
et ses amis. Mais pas pour étouffer les aspirations des travailleurs bahreïnis.
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