Le show réactionnaire de Sarkozy à Villepinte
Aux
abois dans les sondages, Sarkozy emprunte une fois de plus le langage de Le
Pen.
Dénoncer
les accords de Schengen ? Cela veut dire que la France remettrait des policiers
à chaque bout de frontière et transformerait non seulement l’Europe mais
aussi l’hexagone en forteresse pour les étrangers ? Ce plaidoyer pour
les barbelés et les murailles est non seulement infâme pour ceux qui risquent
leur vie pour échapper à la misère, il est en outre ridicule. Quant aux capitaux,
aux marchandises ou aux flux financiers, ils seront toujours libres de circuler
comme l’entendent les capitalistes et les spéculateurs.
Le couplet protectionniste ? Il
n’abusera que les naïfs : d’Arcelor à PSA, en passant par la BNP et la Société Générale ,
les premiers responsables de la crise, du chômage et des licenciements
sont ici. Et les amis capitalistes de Sarkozy tirent assez profit de la mondialisation
pour ne pas vouloir d’entraves à leurs affaires.
Quant aux travailleurs victimes du chômage,
des licenciements et de la course au profit des capitalistes, Sarkozy n’a
rien à leur dire, si ce n’est leur tenir le langage du mépris : dénoncer
les fraudeurs aux allocations, les « assistés », les
« étrangers qui viennent pour bénéficier des prestations »,
alors que les hauts revenus et les « entrepreneurs », ceux qui ont
bénéficié de toute l’assistance de l’Etat, ont eu droit à des félicitations
pour leurs « mérites ».
Après avoir servi les riches pendant cinq
ans, Sarkozy n’a qu’un message : revotez pour moi et je ferai pareil, je
ferai pire pendant cinq ans de plus ! Eh bien, que les riches votent pour
lui ; les travailleurs savent à quoi s’en tenir !
Nathalie
Arthaud, le lundi 12.03.12.
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