Michelin : les escrocs de haut vol
Une
enquête de police vise une fraude à la Sécurité sociale par dissimulation des accidents
du travail à Michelin dans plusieurs de ses usines. L’encadrement y déguise
les accidents en simples « arrêts de travail ». Les travailleurs
concernés peuvent y perdre beaucoup, car les régimes d’indemnisation
sont très différents, a fortiori en cas de complications ou d’invalidité.
La Sécurité
sociale y perd aussi, car Michelin évite ainsi de payer des pénalités. Pour
parvenir à ses fins, Michelin a recours à des menaces diverses, à des coups
de fil et autres visites à domicile pour faire pression sur les salariés
concernés.
Michelin
n’est pas vraiment à court d’argent : 2e trust mondial du pneu,
employant 103 000 personnes, elle a affiché une hausse de 39% son bénéfice
net 2011, à 1,46 milliard d’euros. Ces profits, elle les réalise en augmentant
les cadences, en exploitant ses salariés, et en ruinant leur santé – la
non-déclaration des accidents du travail représenterait un gain de plusieurs
centaines de millions d’euros.
Cette
pratique se retrouve dans bien des entreprises. Ces fraudeurs en col
blanc, les politiciens ne les critiquent jamais, quand ils ne les font pas
largement profiter des fonds publics. Je trouve tout à fait révoltant
qu’ils puissent ainsi briser des vies pour le profit. Je suis entièrement
solidaire du combat de la
CGT-Michelin contre ce forfait.
Nathalie Arthaud, le 1er mars 2012
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire