Pour en finir avec la crise du logement !
La
trêve hivernale prend fin aujourd’hui pour les expulsions locatives. L’an
dernier, 114 704 décisions d’expulsion ont été prises, 11 670 exécutées.
D’après la
Fondation Abbé-Pierre , en réalité 50 000 familles ont été
contraintes de quitter leur logement. À partir de demain, quelque 100 000
familles pourront de nouveau l’être.
La crise permanente du logement n’est
pas une fatalité : elle est un des échecs cuisants de la loi du marché
qu’on nous vante tant. Des mesures d’urgence s’imposent.
Il
faut réquisitionner, parmi les 2,3 millions de logements vides, ceux qui
sont immédiatement habitables. Et il faut geler les loyers et interdire
les expulsions locatives. Au-delà de cela, pour prendre à bras le corps le
problème du logement des couches populaires, il faut que l’État prenne en
charge lui-même la construction massive de logements sociaux. Il faut créer
un service public du logement, qui se fixe comme objectif la construction
de 500 000 logements sociaux par an, à prix coûtant, et sans générer de
profit privé. Ce ne sont pas les travailleurs au chômage qui manquent, pour
trouver très rapidement des bras supplémentaires sur les chantiers ;
ni les jeunes diplômés, architectes et ingénieurs, à la recherche d’un
emploi.
Tant
qu’on laissera la construction de logement aux mains des intérêts privés
et du profit, jamais la crise du logement ne sera résolue.
Nathalie
Arthaud, jeudi 15 mars 2012
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire