jeudi 10 novembre 2011

Crise financière : Le dernier communiqué de Nathalie Arthaud

Un système qui va infailliblement vers le précipice

Malgré l’annonce du départ de Berlusconi, censée apaiser la crise italienne, les Bourses mondiales plongent de nouveau. La démission du bouffon d’extrême droite qui gouvernait l’Italie ne règle évidemment rien au fait que le pays est, après la Grèce, la nouvelle proie des spéculateurs, et qu’il se rapproche à grand pas d’une situation de cessation de paiement.
     Les financiers qui prêtent de l’argent à l’Italie à des taux de plus en plus usuraires – un nouveau record des taux d’intérêt de la dette italienne est battu chaque jour – rendent la situation intenable : pour rembourser sa dette, l’État doit emprunter chaque jour à des taux supérieurs à ceux de la veille.
     Parmi les dirigeants européens, tout le monde sait qu’une faillite de l’Italie aurait des conséquences incalculables sur le système économique mondial… et tout le monde laisse les requins qui spéculent sur les dettes souveraines – parmi lesquels, au premier chef, les grandes banques françaises – agir à leur guise.
     Dans ce système capitaliste dément, ce sont les banquiers, les spéculateurs, les grands industriels qui ont le vrai pouvoir. Et les pantins qui font semblant de gouverner, parce qu’il n’est pas question pour eux d’empêcher les capitalistes de nuire, n’ont d’autre choix que de les regarder entraîner toute la société vers la catastrophe.

                                                                                       Nathalie Arthaud,   le 10.11.11

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