Hier, nous avons évoqué le grand
meeting de campagne que Nathalie et Jean-Pierre tiendront à la salle de la
Mutualité de Paris le vendredi 10 mai prochain. Paris est toujours un peu loin
de nos banlieues. Néanmoins, j’appelle tous nos amis à se rendre à ce meeting
du 10. En particulier pour aller soutenir nos têtes de liste qui se démènent
depuis des mois pour faire entendre à travers tout le pays nos idées et notre
programme.
La
semaine suivante, j’animerai moi-même en tant que candidat de la liste une
réunion publique à Argenteuil, salle Pierre-Dux du complexe Jean Vilar le
jeudi 16 mai, à 20 heures. Je vous y attends également nombreux.
Nos
positions politiques
Brexit :
le bal des démagogues
Un éditorial
du27/06/2016
Le référendum organisé au
Royaume-Uni a donné une majorité pour quitter l'Union européenne. C’est une
victoire pour tout ce que la Grande-Bretagne et l’Europe comptent de
réactionnaires anti-immigrés, de nationalistes et de souverainistes. Et il
suffit de voir la mine réjouie d’une Marine Le Pen pour comprendre que cela ne
va pas dans le bon sens.
Dans ce référendum, les intérêts
des travailleurs n’étaient représentés ni par un camp, ni par l’autre. Le camp
du « in » défendait l’appartenance à une Europe faite pour les
capitalistes et les banquiers. Les travailleurs conscients d’avoir affaire à
une caste politique et à des institutions qui n’ont jamais été de leur côté ne
pouvaient pas l’approuver.
Mais se ranger dans le camp du
Brexit revenait à conforter le vote anti-immigration et raciste et à cautionner
les calomnies déversées sur les immigrés accusés de profiter des aides sociales
et de prendre l’emploi des Britanniques. C’était, dans les deux cas, un mauvais
choix.
Le monde ouvrier a déjà perdu
beaucoup car la campagne pour le Brexit a aggravé les divisions qui opposent
les travailleurs britanniques aux travailleurs européens ; les immigrés de
longue date à ceux récemment arrivés. Cette évolution réactionnaire est un
danger qui menace tous les travailleurs d’Europe.
Partout, l’extrême droite propose
de suivre l’exemple britannique. C’est le cas du Front national qui agite le
chiffon rouge de l’immigration et fait de Bruxelles le bouc-émissaire de tous
nos maux pour vanter le retour à la « souveraineté nationale ».
Mais que peut signifier cette
souveraineté nationale pour les exploités quand leur emploi, leur salaire, leur
retraite sont dépendants du bon vouloir patronal ! Et comment peut-on
croire que le retour au franc améliorerait le niveau de vie des travailleurs
quand les patrons n’ont de cesse de le baisser !
Que ce soit dans l’Union
européenne ou en dehors, un banquier reste un banquier, un patron reste un
patron. Faire croire aux travailleurs qu’ils pourraient échapper à l’exploitation
ou trouver un peu de protection auprès de leur État national est un leurre.
Sur le plan économique, le
« divorce » engendré par le Brexit ne sera que de pure forme. Les
capitalistes britanniques et européens ont intérêt à préserver leurs relations
économiques. Dès demain, ils s’activeront pour que leurs représentants
politiques écrivent d’autres traités et signent d’autres accords. Mais, pour
les exploités, ce sera toujours le même chantage à la compétitivité.
Si les travailleurs se laissent
détourner de leurs intérêts de classe avec de faux débats, ils seront toujours
perdants. Et ils risquent de l’être une fois de plus, avec la nouvelle vague
spéculative que le Brexit a déclenchée. Car nous avons vu comment la tempête
boursière de 2008 a débouché sur une crise économique mondiale, payée par les
travailleurs au travers des licenciements et des fermetures d’usines.
Les politiciens britanniques sont
aussi menteurs et démagogues que ceux d’ici. Boris Johnson, l’ancien maire de
Londres, qui était il y a quelques années partisan de l’UE, s’est transformé,
le temps de la campagne, en un de ses plus farouches adversaires. Maintenant
que le Brexit est voté, il est beaucoup moins pressé de quitter l’UE ! Ce
Monsieur est en effet surtout pressé de remplacer David Cameron au poste de
Premier ministre.
On pourrait en dire autant de
bien d’autres, ici en France. Le rejet des institutions européennes sert de
tremplin pour accéder au pouvoir. Il faut se méfier comme de la peste de ces
démagogues qui détournent la colère sociale des véritables responsables et qui
distillent le poison de la division dans la classe ouvrière.
La seule façon d’aller de l’avant
est de préparer les travailleurs à combattre leur ennemi intérieur, les
patrons, leurs gouvernements et leur système. En s’unissant, quelle que soit
leur nationalité, ils représentent une force capable de se défendre. C’est sur
le terrain de la lutte de classe que se jouent les intérêts des exploités.
C’est sur ce terrain qu’ils doivent se battre.