Depuis quelques jours et les dernières tribulations de l’euro malmené par les spéculateurs, un thème rassemble tous les opposants de Sarkozy, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par le Parti socialiste : Sarkozy s’aplatirait devant Angela Merkel, et sacrifierait ainsi les intérêts de la France à ceux de l’Allemagne.
Tous ces politiciens ne se positionnent certes pas à la même place sur l’échiquier politique. Mais en cette période de crise, tous se retrouvent pour brandir le drapeau bleu-blanc-rouge et jouer du clairon à l’unisson.
Mais les responsables de la crise ne sont ni « l’Allemagne », ni « la Chine ». Ce sont les grands groupes capitalistes de tous pays, qui exploitent et spéculent sur toute la surface du globe. Et le discours cocardier, qui essaye de détourner l’attention des vrais responsables, pour opposer les peuples les uns aux autres, n’est pas seulement une diversion, destinée aux les travailleurs, c’est un danger sans nom. Dans des circonstances similaires, en 1939, dans une crise, ça s’était terminé par une guerre mondiale, des destructions colossales et des dizaines de millions de morts…