vendredi 22 août 2025

Argenteuil et le service public. La Ville n’échappe pas à la régression générale en la matière (17) : tout est beau et joli dans le Bilan municipal 2020-2026.

 

Pour le service public, d’ici, comme d’ailleurs, le ciel est sombre

  


La rénovation des murs ne suffit pas. Ici, pour la Maison de quartier du Centre

Avec la municipalité, le ciel est toujours bleu, il n’y a jamais de problèmes. Elle est, il faut le reconnaître, une chaude partisane des nouvelles techniques, des réseaux sociaux, et de l’informatique. Pourtant, lorsqu’il s’agit de démarches administratives, ce qui compte c’est d’avoir en face de soi des personnes humaines, compétentes, et en nombre. Et c’est d’autant plus vrai pour une Ville populaire comme la nôtre.

         Elle ne le nie pas, mais les habitants sont là pour juger la concordance entre les affirmations grandiloquentes de la municipalité et la réalité, et s’ils rencontrent chaque fois que nécessaire les agents communaux capables de les aider à résoudre leurs nombreux problèmes. Sachant que le turn-over, les départs d’agents, les retards dans le recrutement, sont un fait majeur à la collectivité territoriale d’Argenteuil.

         Le ciel est toujours bleu selon la municipalité pour la situation de l’accès à la santé dans la Ville. C’est vrai pour les efforts pour attirer des médecins, pour la rénovation des deux centres de santé. Mais combien de spécialités y ont disparu ? Quant à la Maison des femmes, elle n’est plus que l’ombre d’un nom sur ce qu’elle fut. L’hôpital est cité, mais le Bilan n’a rien à dire sur la crise générale que l’hôpital public traverse de décennie en décennie, à Argenteuil comme partout.

         Aucune évocation là encore des difficultés. Le ciel est encore bleu car il est toujours bleu.

         La situation de tous les services municipaux est à l’image de ce qu’ils sont à l’échelle de la société tout entière : sur la voie des économies, de la rentabilité, de la diminution des effectifs.

         Au moins à l’échelle municipale, il serait possible de regarder la réalité en face, d’admettre des difficultés majeures, et de faire l’économie de tant de vantardise. DM (À suivre. L’obsession municipale, la sécurité. Gros moyens, mais pour quels résultats ? Un mot absent : prévention)

jeudi 21 août 2025

Face au plan Macron-Bayrou-Medef : il faut une riposte ouvrière

Face au plan Macron-Bayrou-Medef : il faut une riposte ouvrière

Le Premier ministre, Bayrou, a annoncé mi-juillet 44 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale. Il tente depuis de convaincre la population d’avaler cette pilule amère.

Publié le 20/08/2025

Le projet prévoit en effet d’économiser sur tous les budgets dits sociaux, de réduire l’accès aux soins, les pensions de retraite et les allocations-chômage, de réduire le nombre des fonctionnaires et de bloquer leurs salaires, mettant un peu plus à mal les services publics indispensables à la population et, carrément, d’imposer deux jours de travail gratuit à tous les salariés.

C’est une attaque en règle contre les travailleurs et en faveur de la très mince couche des grandes familles capitalistes qui veulent maintenir et même augmenter leurs profits malgré le marasme économique. Cette évidence, de plus en plus flagrante, suscite le dégoût voire la colère dans une fraction croissante de la population.

Du côté des confédérations syndicales, en ce mois d’août, c’est le silence sur la nécessité d’une réponse générale au plan Bayrou, une riposte qu’elles ne prévoient ni ne préparent.

Des appels confus à « tout bloquer le 10 septembre », circulent sur les réseaux sociaux, relayés un peu partout, y compris désormais par Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier se satisfait du vague des propositions et des revendications, se contentant d’y ajouter son objectif politique, chasser Bayrou. Mélenchon et ses amis demandent ainsi qu’on leur fasse confiance et prétendent que leur arrivée au pouvoir suffirait à régler les problèmes sociaux.

Mais personne ne réglera jamais les problèmes des travailleurs à leur place dans une société où ce sont les patrons qui décident de tout ! C’est pourquoi il faut maintenant que les revendications soient discutées : depuis l’augmentation et l’indexation des salaires, pensions et allocations, jusqu’au contrôle des travailleurs sur la production en passant par la répartition du travail entre tous, aux frais des capitalistes. Il faut mettre au point les moyens de la lutte, c’est-à-dire avant tout de la grève, qui frappe au cœur le capital, et surtout son contrôle par les travailleurs eux-mêmes. Cela ne pourrait être le fait que de comités de lutte, réunis dans les entreprises et les quartiers, afin de préparer réellement et dès aujourd’hui la contre-attaque si longtemps attendue.

                                                      Paul Galois (Lutte ouvrière n°2977)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région : 

-aujourd’hui jeudi 21 août, de 10 h.30 à 11 h.30 à l’entrée de la mairie ;

-vendredi 29 août : carrefour Babou, de 17h.15 à 18 h.15, puis tous les vendredis.

-samedi 30 août, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-puis de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie.

-dimanche 31 août : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du centre.

Puis de 11 h. à midi au marché Héloïse.

 

Haïti : les conséquences des projets de Trump

Haïti : les conséquences des projets de Trump

Cet article est extrait du mensuel La Voix des travailleurs, édité par l’Organisation des travailleurs révolutionnaires (UCI)

Publié le 13/08/2025

 

 

Depuis l’autorisation accordée par Donald Trump de déporter à tour de bras des centaines de milliers de Haïtiens vivant aux États-Unis depuis de nombreuses années, la presse fait état de l’arrivée de ces migrants haïtiens à l’aéroport du Cap-Haïtien.

Fatigués, ostracisés et criminalisés par une administration raciste et xénophobe, ces Haïtiens disent qu’ils n’ont pas voulu attendre l’humiliation ultime, celle d’être arrêtés puis emprisonnés par les policiers de ICE (l’Agence des douanes et de l’immigration) avant d’être déportés.

La répression s’intensifie sur tout le territoire des États-Unis : rafles de l’ICE, arrestations arbitraires, descentes dans les quartiers populaires, les églises, les écoles, les lieux de travail. Même des résidents légaux ou qui sont citoyens américains sont pris dans les filets de cette machine répressive.

Beaucoup d’immigrés aux États-Unis vivent reclus, terrifiés à l’idée de sortir de chez eux. C’est une véritable chasse à l’homme qui s’installe. Les conséquences sont immédiates et dramatiques. Privés de permis de travail, ces migrants ont basculé dans l’illégalité, sans sécurité sociale ni revenus. Ils se retrouvent sans emploi, sans salaire, sans possibilité d’aider leurs proches restés au pays. En Haïti, les transferts de la diaspora – environ 4 milliards de dollars par an – représentent une source de survie pour des millions de personnes. Supprimer ces ressources, c’est condamner des familles entières à la misère, ici et là-bas.

Cette attaque ne vise pas que les immigrés. Elle est dirigée contre l’ensemble de la classe ouvrière. En jetant les immigrés dans l’ombre, en les privant de droits, Trump et ses sbires cherchent à semer la division et à casser toute solidarité. Ils espèrent ainsi affaiblir la résistance de tous les travailleurs.

Seule la mobilisation et la solidarité active entre tous les exploités, quelle que soit leur origine, pourra faire reculer Trump et son administration.

                                Voix des travailleurs (Lutte ouvrière n°2976)