samedi 16 août 2025

« restructurations » Ascometal : patrons voyous et Etat complice !

J’achète l’usine, je la vends, le grand Monopoly capitaliste

  


NovAsco (ex-Ascometal) est de nouveau placé en redressement judiciaire, le quatrième en 11 ans. Le dernier repreneur, le fonds d’investissement financier Greybull, avait promis il y a un an d’investir 90 millions d’euros dans l’entreprise. Il n’en a versé que… 1,5 million ! L’État, lui, a bien versé 75 millions sur les 85 millions promis, et cet argent n’a pas été perdu pour tout le monde…

Les 760 travailleurs du groupe, encore une fois menacés de se retrouver licenciés, n’ont pas à payer pour la rapacité des patrons qui se sont succédé, au fil des années et des plans de reprise, pour s’enrichir en vidant les caisses avec la complicité de l’État. 


Argenteuil et la « réindustrialisation » (!) dans le Bilan municipal 2020-2026 (12) : ou quand le souriceau se prend pour un hippopotame)

 

« Argenteuil, moteur de la réindustrialisation. Rien que ça !?

 


Démolition de l’usine Semperit, localisation peut-être, réindustrialisation, certainement pas

S’il est un domaine où la marge de manœuvre d’une municipalité est très étroite, c’est bien celui des implantations d’entreprises privées, et parallèlement des déprises économique. On ne peut pas à la fois se réclamer de la propriété privée et à la fois regretter ses conséquences. Les conseils d’administration et les actionnaires décident ce qu’ils veulent, un point c’est tout. La géographique continuelle des localisations et des délocalisations en fait foi. L’échelle communale n’y échappe pas, Argenteuil comme les autres.

         Ainsi, sur ce plan, la commune a une histoire. Le mandat municipal qui s’achève a été marqué justement par une délocalisation majeure qui marque un tournant dans l’histoire d’Argenteuil. La présence de Dassault dans la commune ne sera plus bientôt pour l’essentiel  qu’un lointain souvenir. Le départ vers Cergy met un terme à l’histoire véritablement industrielle de la Ville qui connut un essor majeur au tournant des XIXème et XXème siècles.

         Pour cette industrie, ce ne sont pas les « 120 » employés de chez Yamaha (implanté là où trouvait General Motors naguère, si je ne me trompe) ou ceux du traiteur Potel et Chabot qui effaceront ceux de Dassault, Semperit, ou Otis (dont on évoque la mue, mais il ne reste que quelques dizaines d’employés, et qui a vu la disparition du centre d’appel dont on nous avait pourtant assuré le maintien…)… Alors le grandiloquent « Argenteuil, moteur de la réindustrialisation » fait pour le moins sourire, mais ce n’est pas sérieux.

         Les communes et leurs édiles comptent pour du beurre dans ce genre d’affaire. Le maire d’Argenteuil en a pourtant fait l’expérience ces dernières années, lorsque le PDG qui lui avait pourtant promis le maintien du site sur la Ville s’est déjugé en prenant le chemin de Cergy… Alors la prudence devrait s’imposer à nos grands réindustrialisateurs. DM (À suivre : Argenteuil, la capitale des « winners » ? dans le Bilan municipal 2020-2026 (13). À voir.)