mercredi 13 août 2025

La « flamme » de l’Arc de triomphe : Un geste anodin dont les racistes se sont emparés

 

Le véritable outrage est ailleurs

 

L’Arc de Triomphe, de Napoléon à Clémenceau, symbole de la barbarie guerrière

L’homme qui avait allumé sa cigarette avec la flamme sur la tombe du Soldat inconnu a écopé d’une peine de trois mois de prison avec sursis.

Son geste, fait machinalement et sans arrière-pensée, avait aussitôt suscité une vague d’indignation et un déferlement raciste sur les médias et les réseaux sociaux, d’autant plus virulente qu’il s’agissait d’un ouvrier, marocain qui plus est.

Le ton a été donné par Retailleau, qui y a vu un geste « indigne et misérable » et veut retirer à ce travailleur son titre de séjour. D’autres ont parlé d’« outrage » à la mémoire d’un héros et des morts de la guerre de 14-18. Mais le vrai outrage est que des gens comme Retailleau et Darmanin osent encore célébrer ce massacre de centaines de milliers d’hommes que leurs prédécesseurs ont envoyés à la boucherie.

Argenteuil, les « grands évènements 2020-2025 » dans le Bilan municipal 2020-2026 (9) : une juxtaposition de choux et de crocodiles, un aspect de l’arithmétique municipale.

Patchwork, de bric et de broc, et un sujet essentiel escamoté

  

La fête du printemps au Parc des cerisiers 

La double page du Bilan consacré aux grands évènements du mandat a un titre très original : « C’est ici que ça se passe ». Là, les chiffres qui avaient disparu pour le bilan sur l’associatif retrouvent de la couleur… Quand on aligne les zéros, cela impressionne peut-être les rédacteurs, mais ils restent finalement très modestes eu égard à une ville de 110 000 habitants. Mais ce n’est pas là le plus important.

         Une double page donc. D’un côté les « grands » évènements dont la municipalité est très fier. De l’autre, apparemment, le menu fretin de l’habituel.

         Pour la première, on trouve les initiatives pour les 150 ans de L’impressionnisme, avec la visite privée à Orsay. Très bien. Le passage de la flamme olympique. J’aime bien le sport, pas de souci. Et puis cela dérape. La visite d’Albert (pas de chiffres pour le nombre de participants). Puis, l’affaire de la Tunique dans laquelle, la municipalité a mis beaucoup d’énergie, de cœur, et d’argent (combien ? Ce n’est pas dit). Ensuite, le clou, le gourmand que je suis, regrette d’avoir été absent, le record du monde du fraisier… Une prochaine épreuve des JO ?

         Pour la seconde page de la rubrique, avec la Fête des berges et la Fête des vendanges en passant par la Fête du printemps et autres, il n’y a rien à dire. Ce sont des évènements importants qui permettent que les habitants se rencontrent au-delà des conditions et surtout des quartiers. La question des périphéries éloignées du centre mériterait d’être travaillée. Les chiffres avancés de participation pour les différents évènements, des chiffres finalement limités, s’en ressentent.

         Là où il y à dire, c’est à propos des « terrasses d’été ». Elles sont évoquées… mais en 4 lignes seulement, sans chiffre de participants, alors que c’est un sujet essentiel. Les vacances sont un  moment crucial pour tous ceux qui ne partent pas, en particulier pour la fraction concernée de la jeunesse, pour l’essentiel des quartiers populaires de la Ville. Ces terrasses d’été, ouvertes dans tous les quartiers, devraient être des lieux intenses d’activités, de culture, d’échange, d’éducation. J’insiste, il faut regretter le manque de précisions sur ce sujet prioritaire. DM (À suivre. Argenteuil, la culture dans le Bilan municipal 2020-2026 (10) : une action multiple entachée en particulier par des problèmes majeurs de hiérarchie.

mardi 12 août 2025

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 11 août 2025

S’ORGANISER CONTRE LES ATTAQUES DE MACRON-BAYROU ET DU PATRONAT !

11/08/25

Même en cette période de vacances, il est difficile de ne pas penser, effaré, à ce qui nous attend à la rentrée.

En juillet, Bayrou a annoncé le blocage des salaires des fonctionnaires, des prestations sociales, des retraites et des allocations chômage qu’il veut même encore réduire. Il veut faire passer le plafond du reste à charge des médicaments de 50 à 100 euros par an, s’attaquer à la prise en charge des affections de longue durée (ALD), augmenter le nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie. Il va aussi augmenter les impôts de certains retraités en supprimant l’abattement de 10 %. Enfin, en supprimant deux jours fériés, il veut imposer aux salariés de travailler deux jours de plus sans être payés !

Les 44 milliards d’économies qu’il entend réaliser seront faites exclusivement aux frais des classes populaires ! Mais ceux qui ont pillé les caisses de l’État sont les Arnault, Bolloré, Dassault et autres membres de la classe capitaliste qui ont bénéficié d’aides, de subventions et d’allègements fiscaux.

Pour leur verser des centaines de milliards d’euros, tous les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années ont diminué les moyens et le personnel dans les hôpitaux, les Ehpad, l’éducation, le logement, le transport… Les services publics les plus indispensables à la population ont été sacrifiés pour alimenter les profits du grand patronat. Alors non, ce n’est pas aux travailleurs ni aux chômeurs, aux malades et aux retraités de payer !

Pendant que les classes populaires s’appauvrissent, la fortune des capitalistes atteint des sommets : en France, celle des 500 plus riches a dépassé cette année les 1 000 milliards d’euros, un pactole qui a doublé en moins de dix ans. Cette minorité de parasites s’attaque aux emplois et aux salaires pour pouvoir continuer à prospérer, alors que l’économie est de plus en plus plongée dans le marasme.

Forts de leurs capitaux et de la propriété des plus grandes entreprises, ils sont les véritables maitres de la société et dictent leurs exigences à tous les partis qui aspirent à les servir au pouvoir, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême droite.

Ce sont ces capitalistes qu’il faudra affronter pour les obliger à payer !

Sur le plan international, nous sommes menacés d’être entraînés vers des catastrophes encore plus graves. La guerre continue de faire rage en Ukraine et à Gaza. Les dirigeants de tous les grands États se sont lancés dans une course aux armements. Sachant que la guerre économique pourra dégénérer en affrontements militaires, ils se préparent à plonger les populations du monde dans des conflits dévastateurs et meurtriers. L’avenir qu’ils promettent est celui que vivent aujourd’hui les Ukrainiens et les Palestiniens de Gaza.

Ici, en France, nous ne recevons pas encore des bombes, mais nous payons déjà les conséquences de cette marche à la guerre, avec l’augmentation du budget militaire. Les milliards dépensés pour financer la production de Rafale, d’obus, de chars, ce sont autant en moins pour les hôpitaux, les écoles, le logement !

Tant que les capitalistes détiendront le pouvoir, la société s’acheminera vers la catastrophe. Il faut renverser la classe de profiteurs irresponsables qui nous dirigent !

Les travailleurs en ont la force, car ce sont eux qui produisent toutes les richesses. En expropriant les capitalistes, ils auraient les moyens d’organiser l’économie en fonction des besoins du plus grand nombre et offriraient ainsi une issue à l’ensemble de la société.

Pour défendre leurs conditions de vie, les travailleurs n’auront d’autre choix que de réagir. Des appels circulent déjà en ce sens pour le 10 septembre. Et, en effet, il faut agir, et pas seulement pendant une journée ou en restant chez nous.

En tant que travailleurs, nous devons dès à présent discuter entre nous de ce qu’il faut faire, afin de nous organiser et de pouvoir contrôler ce que deviendront nos mobilisations. Nous devrons constituer des comités de lutte partout où ce sera possible, en premier lieu dans les entreprises où nous pouvons contester directement le pouvoir des capitalistes. Au sein de ces comités, nous pourrons choisir nous-mêmes nos représentants.

Il s’agit de constituer une force qui soit vraiment sous le contrôle des travailleurs, seule façon de se faire craindre de Macron, Bayrou et du grand patronat.

                                                                                    Nathalie Arthaud