dimanche 10 août 2025

Loi Duplomb : du plomb dans l’aile, vraiment ?

 

Agriculture capitaliste = multiples problèmes pour l’humanité

 

 

Le Conseil constitutionnel a invalidé l’article de la loi Duplomb qui permettait la réintroduction d’un néonicotinoïde très toxique pour les abeilles et problématique pour la santé humaine. Après le succès de la pétition qui a recueilli plus de 2,1 millions de signatures, cette décision offre une porte de sortie à Macron.

Celui-ci va promulguer tous les autres articles de cette loi, taillée sur mesure pour les capitalistes de l'agriculture défendus par la FNSEA. Ainsi les contraintes administratives encadrant les plus gros élevages ou la construction de mégabassines seront réduites.

Tant que l’agriculture restera entre les mains de l’agrobusiness, la limitation de l’influence des trusts ne pourra être que partielle et provisoire.

Thaïlande- Cambodge : 700 000 déplacés

 

Les séquelles toujours très prégnantes du colonialisme


 

                                             Crédit Susan Perri

Un climat de pogrom contre les cambodgiens s’est installé en Thaïlande depuis le début du conflit avec le Cambodge : 700 000 travailleurs cambodgiens ont déjà fui le pays.

Le prétexte de cette guerre est un différent frontalier entre les deux pays. La frontière a été tracée en 1907 par les colonisateurs français pour diviser et mieux dominer la région, fabriquant une bombe à retardement.

Aujourd’hui, les clans rivaux de milliardaires au pouvoir dans chaque pays attisent le climat nationaliste pour ranger la population derrière eux, même si cela doit mener à des déplacements forcés et à des massacres.

Russie – États-Unis : duo de brigands

 Russie – États-Unis : duo de brigands

Après avoir déployé deux sous-marins nucléaires supplémentaires face à la Russie et fixé un ultimatum à Poutine pour qu’il cesse de bombarder l’Ukraine avant le 8août, Trump a envoyé à Moscou son émissaire spécial, Steve Wittkoff.

Publié le 06/08/2025 

 


Arrivé au pouvoir en jouant l’homme de paix qui allait arrêter la guerre en Ukraine en huit jours et en mettant en scène sa réconciliation spectaculaire avec Poutine, Trump est obligé de montrer ses muscles pour ne pas apparaître comme le dindon de la farce. Il menace donc de durcir les sanctions contre la Russie en visant les pays tiers qui achètent les hydrocarbures russes : la Chine mais surtout l’Inde sur laquelle les États-Unis ont plus de prise. Cela vaut à l’Inde de subir  25 % de taxes supplémentaires sur les marchandises que ses entreprises exportent aux États-Unis.

Sur le fond, Trump n’a pas varié. Les dirigeants américains estiment que la guerre en Ukraine, provoquée par leurs pressions constantes contre la Russie depuis la chute de l’Union soviétique et dont ils ont encouragé la poursuite depuis 2022, a assez duré. Pour les affaires de leurs capitalistes comme pour leur domination sur le monde, ils jugent qu’ils gagneraient à son arrêt.

Le sort de l’Ukraine, de sa population bombardée, des soldats, ukrainiens ou russes, sacrifiés sur les champs de bataille, ne sont pour rien dans ce calcul. Les capitalistes américains veulent pouvoir exploiter tranquillement les richesses ukrainiennes, les riches terres agricoles, les minerais comme les terres rares, et toutes les entreprises dont ils ont pris possession en échange des armes livrées à l’Ukraine. Ils voudraient aussi pouvoir faire des affaires directement en Russie, exploiter les ressources naturelles de ce pays, bien plus grandes que celles d’Ukraine, comme Poutine le leur a d’ailleurs proposé. Ils voudraient aussi pouvoir associer plus ouvertement les dirigeants russes au maintien de l’ordre impérialiste au Moyen-Orient et en Asie.

Si Poutine est tout à fait disposé à cette collaboration économique et politique avec les États-Unis – et cela fait certainement partie des discussions en cours –, il n’a aucune raison de ne pas profiter de son avantage sur le terrain. Semaine après semaine, avec un fort coût humain, les armées russes gagnent des morceaux de territoire ukrainien, tandis que les troupes ukrainiennes sont épuisées, jamais relevées, et la population poussée à bout. Pour arrêter la guerre, Poutine exige la reconnaissance de l’annexion des territoires déjà conquis et la garantie que l’Ukraine ne rejoindra pas l’Otan, voire sera démilitarisée.

Les dirigeants impérialistes, qui n’ont jamais hésité à sacrifier des peuples entiers pour défendre leurs intérêts, peuvent estimer que c’est aussi leur intérêt bien compris de satisfaire maintenant les exigences de Poutine. Leur seule contrainte est de pouvoir faire accepter ces sordides marchandages aux Ukrainiens et de trouver un habillage, prétendument pacifique ou démocratique, pour le vendre à leur propre population comme à leurs alliés. En attendant, soldats et civils continuent de mourir chaque semaine en Ukraine et sur le front.

                                                         Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2975)

Destructions de contraceptifs : le capitalisme sans fard

 

Impérialisme réactionnaire à nu

 

 

Des millions de dispositifs contraceptifs, que l’Usaid (Agence américaine pour le développement international) devait distribuer notamment au Congo, au Kenya, en Tanzanie, en Zambie et au Mali, vont être tout simplement détruits. Cela va priver plus de 1,4 million de femmes d’accès à la contraception, avec les conséquences terribles que cela entraîne.

Ces aides, démantelées par Trump, étaient intéressées et bien maigres en comparaison des ressources des États-Unis et de leur responsabilité dans la misère dans le monde, mais elles soulageaient toutefois certaines populations.

L’impérialisme a retiré une des couches de vernis dont il se couvre d’habitude. Il en est encore plus répugnant.