dimanche 10 août 2025

Argenteuil, les associations et la municipalité, bilan 2025-2026 (6) : 2.un investissement marginal et à géométrie variable.

 

Intérêt marginal, associations câlinées, associations réprouvées

 

Forum 2023
 

Pour les années passées, le constat est sans appel. La municipalité s’est très peu intéressée aux associations locales et à la vie associative. Ce sujet a été très peu présent à l’ordre du jour des conseils municipaux, hormis pour le vote rituel de subventions. Le rendez-vous annuel des associations à l’hôtel de ville n’est plus qu’un lointain souvenir. Il existe un le Conseil consultatif de la vie associative argenteuillaise, sur le papier. Existe-t-il bien encore ? Plus aucune nouvelle…

         Cette vie associative, ces associations pourraient pourtant avoir un rôle essentiel, au-delà d’activités proposées par chacune, de diffusion de cultures du monde, et de culture tout simplement, en tant que creuset d’échanges et de liens entre les habitants. Le constat est bien que ce n’est pas le « dada » de la municipalité et qu’elle n’en a pas fait en tout cas un axe prioritaire de son activité.

         Le Bilan nous indique qu’il y a 430 associations présentes sur le territoire. Mais il n’en donne pas d’autres indications. 430, mais que représentent-elles vraiment ? Combien d’habitants seraient-ils capables d’en énumérer ne serait-ce que 5 ? Peu, et c’est très révélateur.

         Bien sûr, il y a un réseau associatif qui existe et qui agit. Puis vient la question de l’attitude concrète de la municipalité vis-à-vis de chacune des associations. La réalité est qu’il y a celles qu’elle considère comme des « amis » qu’elle traite bien comme on l’imagine, et il y a les autres. La municipalité a effectivement des atouts d’attraction vis-à-vis d’un certain nombre d’associations : les subventions bien sûr, mais aussi les locaux, la publicité qu’elle peut leur faire via les organes municipaux, etc.

         D’autant plus qu’il y a eu le phénomène marquant du mandat 2020-2026 de la municipalité dont elle aura bien du mal à se dépatouiller en mars 2026 : l’affaire Jean Vilar qui a créé une faille au sein du réseau associatif d’Argenteuil entre ceux qui, de bon gré ou de mauvais gré, se sont tus, et ceux qui sont entrés dans le combat contre le mauvais coup majeur opéré par la municipalité contre les associations et la vie collective, en organisant la défense du complexe communale Jean Vilar. DM (À suivre : Argenteuil, vie associative et associations dans le Bilan 2020-2026 : 3. l’Affaire terrible du complexe Jean Vilar et de sa neutralisation actuelle)

samedi 9 août 2025

Gaza : nouvelle étape dans la destruction

 

… Mais l’espoir est du côté de la propre population d’Israël

 


 

Netanyahou annonce que l’armée israélienne va occuper la totalité de la bande de Gaza. Plus aucun camp de réfugiés, déjà affamés, n’échappera aux destructions de guerre.

Mais Netanyahou et son gouvernement doivent compter avec l'hostilité d'un nombre croissant d’Israéliens : les familles des derniers otages sacrifiés par ce plan ; les réservistes qui refusent de devenir les gardiens de camps de concentration ; les jeunes appelés que l’état-major veut contraindre à s'engager au moins un an à la fin de leur service.

Ce n’est pas du côté des chefs d’État comme la France, dont la diplomatie reconnaîtra peut-être un fantôme d’État palestinien, que le gouvernement israélien aura le plus de difficultés dans sa fuite en avant, mais du côté de sa propre population.

Incendies en Europe : Rafale ou Canadair, ils ont choisi

 Incendies en Europe : Rafale ou Canadair, ils ont choisi

Le sud de l’Europe, Portugal, Espagne, France, Italie, Grèce, Albanie, Bosnie, Bulgarie, Roumanie, jusqu’à l’Asie mineure et la Turquie, fait face à de violents incendies. Plus de 237 000 hectares ont déjà brûlé depuis le début de l’année, deux fois plus qu’en 2024.

Publié le 30/07/2025 

 

 

La Grèce a dû demander de l’aide à ses voisins européens. En Turquie, les incendies faisant rage aux portes de Bursa, grande ville industrielle du nord-ouest du pays, les 26 et 27 juillet, plus de 3 500 personnes ont dû être évacuées. Un autre incendie dans la province rurale de Karabük, au nord de la Turquie, continuait le 29 juillet.

Face à cela, la flotte des Canadair est partout insuffisante. Par exemple, seuls neuf appareils sont disponibles en Grèce contre 17 l’an dernier, et le Portugal n’en a que trois en service.

Quant à la France, qui en dispose de 12, seuls deux bombardiers d’eau devraient venir les renforcer, mais pas avant 2028. Cette flotte est très vieillissante, c’est le moins qu’on puisse dire, « 30 ans de moyenne d’âge ». Selon un rapport parlementaire dévoilé le 2 juillet, aucun des 12 Canadair n’a été en état de voler tous les jours durant l’été 2024. Les atteintes de l’âge affectent aussi les Dash 8, ces avions munis d’un réservoir mais qui doivent se poser sur un aéroport pour refaire le plein d’eau, sans qu’aucun programme de renouvellement ait été lancé. En juillet 2022, après les incendies qui avaient dévasté 32 000 hectares dans les Landes, Macron avait promis une commande de 16 Canadair qui devaient être livrés d’ici à 2028. Mais économies obligent, cette promesse est tombée aux oubliettes.

Tous ces États trouvent des milliards pour augmenter leurs achats d’armes. Mais, pour la lutte contre les incendies, il est urgent d’attendre.

                                                   Aline Retesse (Lutte ouvrière n°2974)

Sommet contre la pollution aux plastiques : une nouvelle comédie

 

Humanité malTraitée

 


 

Des représentants de 176 États, des ONG et de l’industrie pétrochimique se sont retrouvés pour discuter d’un « traité mondial contre la pollution aux plastiques ».

A peine 10 % des plastiques sont très partiellement réutilisés. Le reste est brûlé ou pollue les terres et les océans, ravageant la biodiversité. Ces substances toxiques sont aussi responsables de la mort de centaines de milliers de travailleurs et de consommateurs tous les ans.

Ces ravages sont connus depuis des décennies mais la production plastique progresse fortement.

L’industrie du plastique pèse 1 000 milliards de dollars par an : pour les TotalEnergies et autres industriels de la pétrochimie, comme pour les États à leur service, il n’y a que cela qui compte. Alors il n’y a rien à attendre de ce sommet.