Maison ou pas, réelle ou pas, le combat des femmes continue
Étape : cour du Centre de santé, un printemps éphémère
Certes, le sujet disparaîtra sans doute dans la torpeur du chaud conseil municipal de ce soir. Nous espérons qu’il n’en ira pas de même pour les femmes et les militantes féministes d'Argenteuil. En tout cas, cette décision qui relève d’une question au cœur de notre combat pour le socialisme ne nous laisse pas indifférents.
La Maison des femmes qui n’avait plus depuis des années de maison des femmes que le nom va disparaître ce soir en tant que Maison des femmes. La municipalité a prévu de la renommer ce soir Maison Georges Sand, espace contre toutes les violences, même pas Maison des femmes Georges Sand...
Sous le mandat de Philippe Doucet, la Maison des femmes fut fondée comme un véritable lieu où les femmes pourraient trouver soutien et conseil mais aussi comme un lieu de construction de l’indépendance des femmes, de leur liberté, et de combat.
Elle connut bien des pérégrinations à l’image localement des références idéologiques des municipalités qui se sont succédé depuis 2014, dont l’évènement religieux de ces derniers mois a donné une petite idée.
De la rue du 8 mai, la Maison des femmes d’origine fut déportée dans un cagibi de la Ludothèque actuelle de la rue Pierre Joly, puis après un combat pour sa survie où nous prîmes notre part, atterrit dans un ancien pavillon de l’espace Ambroise Croizat où elle connut un court moment de nouveau printemps.
Pour finir, la Maison des femmes disparut en tant que Maison avec la construction de la nouvelle école Les Augustins pour aller rejoindre un étage adjoint au centre de santé, uniquement dorénavant en tant que lieu ressource et soutien des femmes (et de quelques hommes) victimes de violences.
La disparition d’une dénomination en rapport précis avec les femmes est donc le dernier acte d’une histoire. Pour le reste, le combat des femmes pour l’indépendance et l’égalité continue, avec ou sans soutien ou rejet des édiles. DM

