lundi 10 mars 2025

Argenteuil, le décès de Marie-Ange Lescop, une femme engagée jusqu'au bout dans la vie sociale

 

À défaut d’un « carnet » local

 

 

Marie-Ange Lescop vient de décéder à l’âge de 101 ans. Je suis très heureux de l’avoir une dernière fois rencontrée en 2023 à l’occasion d’un « Atelier d’histoire » sur la présence de la construction de « Castors » dans le quartier du Perreux, aventure à laquelle elle participa. Elle vécut pendant de très nombreuses décennies dans un « Castor » de la rue du Perreux.

         Les Castors furent à la Libération une initiative du courant de l’Église catholique dit « social », en particulier ce que j’ai toujours appelé les « cathos de gauche ». Mes parents étaient de ce milieu. Un milieu souvent, à Argenteuil, marqué par un itinéraire Jeunesse Ouvrière Chrétienne, PSU des années 1960 contre la Guerre d’Algérie, action Catholique Ouvrière, CFDT… dans une ville d’Argenteuil où longtemps dans les années qui suivirent la Seconde guerre mondiale l’essentiel des prêtres appartinrent à ce courant, prêtres ouvriers et autres. Bref, une tendance du mouvement ouvrier.

         Des militants engagés dans l’action sociale au plus près des plus modestes. Marie-Ange était très représentative de ce courant, engagée jusqu’au bout de sa vie. Une belle vie.

         Ce n’est pas le courant politique auquel je me suis rallié adolescent. Mais il n’y avait aucune raison de ne pas rendre hommage à une vie d’engagement, en tout cas, pas au service des dominants et des puissants. Dominique MARIETTE

 

Pour information, ses obsèques auront lieu jeudi 13 mars à 14 h. à l’église Notre-Dame de Lourdes, 60 avenue Jean Jaurès à Argenteuil

dimanche 9 mars 2025

États-Unis : les travailleurs, premiers menacés par Trump

 États-Unis : les travailleurs, premiers menacés par Trump

Le festival de déclarations menaçantes de Trump à l’égard des concurrents du capitalisme américain continue.

Publié le 05/03/2025

En l’espace de quelques jours, du 28 février au 3 mars, le président américain a mis en œuvre les taxes de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique repoussées il y un mois, augmenté celles sur les importations chinoises de 10 à 20 %, déclaré la guerre commerciale à une Union européenne « créée pour entuber l’Amérique », promis des impôts écrasants sur les bateaux en provenance de Chine ou fabriqués en Chine abordant les ports américains, ce qui concernerait une énorme partie du commerce mondial, etc.

Ces discours sont bien sûr pour partie destinés au marché intérieur, c’est-à-dire à la base électorale de Trump. Il ne peut d’ailleurs offrir autre chose que des phrases tonitruantes à ceux des travailleurs américains qui ont voté pour lui en croyant être ainsi protégés de la hausse des prix, des bas salaires et des difficultés de la vie quand on est pauvre dans le pays le plus riche du monde.

Élever des barrières douanières pour contraindre les industriels qui veulent vendre en Amérique à fabriquer sur place est irréaliste, selon nombre de représentants du grand patronat américain. Le marché et la production sont en effet mondialisés et on ne peut revenir sur la division mondiale du travail sans difficultés aiguës et sans conséquences catastrophiques.

L’industrie automobile américaine par exemple utilise des pièces et des produits semi-finis qui passent plusieurs frontières avant l’assemblage final. Il faudrait les taxer à chaque passage ? De même, comment Trump espère-t-il ne voir aborder que des navires américains dans les ports américains alors que, aujourd’hui, ces bateaux n’existent pas, ni les chantiers pour les produire ni même l’acier pour fabriquer les coques ?

Toutefois, avec Trump et ses injures, l’État américain poursuit et approfondit la politique menée depuis le début de la guerre en Ukraine et visant à tailler des croupières à la concurrence européenne. Les États-Unis, devenus le premier producteur de pétrole et de gaz, imposent ainsi leurs prix aux industriels européens qu’ils fournissent, quitte à les mettre en difficulté. En même temps ils attirent chez eux les capitaux en quête de rentabilité et, désormais, ils se préparent à mettre des bâtons tarifaires dans les roues de certains capitalistes européens.

C’est particulièrement visible dans le cas de l’acier européen, notamment celui d’ArcelorMittal, que Trump a promis de taxer à 25 % à partir du 12 mars. ArcelorMittal, qui par ailleurs investit aux États-Unis et supprime des emplois en Europe, demande aide et protection à l’Union européenne, c’est-à-dire encore plus de subventions. L’inverse est également vrai : LVMH, dont le propriétaire et dirigeant Bernard Arnault était invité à l’investiture de Trump, bénéficie d’exemption de taxes pour exporter en Amérique et n’est en rien menacé. Mais ni les cris de Mittal ni les sourires d’Arnault ne protègent en quoi que ce soit les travailleurs de l’acier et ceux du luxe. Ils seront pressurés ou jetés à la rue suivant des décisions sur lesquelles ils n’ont pas de prise.

La guerre commerciale orchestrée par Trump est d’abord une guerre contre les travailleurs, directement aux États- Unis, indirectement dans le reste du monde. Mais, étant à la fois un palliatif et un accélérateur de la crise économique, elle peut déboucher sur une réelle guerre entre capitalistes, déchirant le tissu économique mondial, dressant des barrières douanières infranchissables, imposant de tout produire à l’intérieur des frontières nationales. Cela ne pourrait se faire qu’au prix de la surexploitation de la classe ouvrière à l’intérieur de chaque pays et de la préparation rapide de la guerre à l’extérieur. Ce fut la politique des puissances impérialistes, étouffées par la crise des années 1930 et qui ont fini par résoudre leurs conflits par la force des armes.

                                                                Paul Galois (Lutte ouvrière n°2953)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 9 mars, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 10 mars, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

 

 


 

CAC 40 : des profits toujours au sommet

Tout va très bien, tout va très bien pour eux

 

 

Les bénéfices des entreprises du Cac 40 ont atteint 133 milliards d’euros en 2024. C’est un peu moins que l’an dernier, mais avant 2020, ils n'avaient jamais dépassé les 100 milliards. Tout va donc très bien pour les gros actionnaires.

         Avec cette somme on pourrait créer plus de 3 millions d'emplois payés 2000 euros net, cotisations comprises. Mais c'est l'inverse qui se passe : pour maintenir ces profits, les grands groupes multiplient les licenciements et ferment des sites, comme Sanofi qui vend son usine d'Amilly, ou Michelin qui ferme celles de Cholet et Vannes.

         Les gros actionnaires sont en guerre contre les travailleurs, ce sont les seuls ennemis qui méritent une mobilisation générale des travailleurs.

 

Thalès - Toulouse : le retour du jeudi de la colère !

Prendre sur les profits

 

 

La direction comptait sur les vacances pour que la mobilisation se calme et faire passer des augmentations salariales de seulement 2%. C'est raté.  Sur le site Eisenhower, mardi 4 mars, plus d'une centaine de travailleurs ont débrayé pour manifester dans les différents bureaux. Le jeudi 6, les syndicats appelaient à la grève. Ce sont 180 salariés qui se sont retrouvé devant l'entrée du site pour montrer leur colère. Ils ont affirmé leur volonté de reconduire le mouvement jeudi prochain, des regroupements communs avec Thalès Alenia space sont prévus.

         Les syndicats revendiquent 3,5 % d'augmentation. C'est très raisonnable comparé aux résultats exceptionnels du groupe : 870 millions d'euros versés en dividendes et rachat d'actions, 12% d'augmentation du chiffre d'affaire, des carnets de commande pleins... les travailleurs de Thalès ont mille fois raison de se mobiliser !