mardi 4 mars 2025

Loi de l’Union européenne comme celle des États, c’est la loi du patronat

La simplification, dans ce cas, ça n’est pas compliqué

 

La Commission européenne a présenté ses propositions pour améliorer la « compétitivité » des entreprises européennes, en proposant notamment une « simplification » de la réglementation, présentée partout comme un frein au profit. Exit donc entre autres le « devoir de vigilance » qui était censé rendre responsables les donneurs d’ordre vis-à-vis de leurs sous-traitants.

         Ce genre de réglementation était là pour rendre l’exploitation capitaliste acceptable et n’était pas trop respectée. À présent les dirigeants européens ne se sentent plus obligés de faire semblant : la première loi capitaliste est celle du profit, quoi qu’il en coûte.

 

Stellantis : la gratitude des actionnaires pour leurs serviteurs

Et pendant ce temps-là, l’exploitation continue

 

Stellantis a annoncé le versement de 12 millions d’euros à son ancien PDG, Carlos Tavares, parti du groupe en décembre : deux millions de prime de départ, et 10 millions de bonus. Ces sommes s’ajouteront aux 103 millions que ce grand serviteur des actionnaires a touché entre 2021 et 2024.

         C’est ainsi que les grandes familles à la tête du groupe remercient un PDG qui a extorqué ces profits aux travailleurs, à coup de milliers de licenciements, de fermetures d’usines programmées, de gel des salaires et d’augmentation des cadences.

 

Contre les travailleurs immigrés : les deux bouts d’un même bâton

 

Contre les travailleurs, partage des tâches

 

 

Bayrou a réuni un comité interministériel de contrôle de l’immigration pour donner des gages à la droite et à l’extrême droite. Dans le même temps, le gouvernement va mettre à jour la liste des « métiers en tension » permettant parfois des régularisations de travailleurs sans-papiers car bien des patrons veulent pouvoir embaucher quelle que soit la nationalité, sans qu’on leur reproche de salarier des sans-papiers.

         Les patrons ont besoin de travailleurs immigrés à exploiter. Les politiciens à leur service ont besoin du racisme pour diviser les travailleurs. C’est le partage des tâches.