dimanche 16 février 2025

Belgique : mobilisation contre l’austérité

 

Des deux côtés de la frontière, préparer la contre-offensive

 

En 2018, lors d'une manifestation sur les pensions

Plus de 60 000 travailleurs se sont saisis de la journée de mobilisation organisée par les syndicats jeudi 13 février et ont manifesté contre les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement belge. Ce dernier voudrait, entre autres, s’attaquer au financement des hôpitaux, s’en prendre aux indemnisations des chômeurs, aux conditions de départ en retraite et développer les "flexi-jobs".

         Comme ici, en France, face aux attaques du gouvernement, préparer une contre-offensive des travailleurs est à l’ordre du jour.

Jeunesse : propagande pour préparer de la chair à canon

Un seul crédo : le garde-à-vous

 

Son modèle

Depuis quelques années, le maire LR de Saint-Raphaël avait déjà imposé aux associations locales d’assister aux cérémonies patriotiques sous peine de se voir supprimer leurs subventions.

         Cette fois, ce sont les enfants fréquentant les centres de loisirs communaux qui se voient infliger chaque matin une cérémonie de levée du drapeau tricolore en chantant l’hymne national. Ils étaient dûment encadrés, pour la première, par des soldats du 21ème régiment d’infanterie de marine basé dans la ville voisine.

         Dans son élan patriotique, cet édile sollicite la ministre de l’Éducation pour étendre cette pratique aux écoles primaires de sa commune dès le prochain trimestre. Car, pour citer ses propos, « le patriotisme n’est pas quelque chose d’inné ».

         Pour ce partisan du militarisme, l’embrigadement des esprits pour préparer la future chair à canons doit commencer jeune, très jeune même... À quand la Marseillaise dans les maternités ?

 

Mulliez : une famille en or, riche de tant d'exploitation...

 Mulliez : une famille en or

Publié le 12/02/2025

L’émission Cash Investigation du 6 février s’est intéressée à la famille Mulliez, l’une des plus riches de France. Si cette famille est omniprésente sur les zones commerciales avec ses 130 enseignes, dont Auchan, Décathlon, Kiabi, Alinea, Jules, Midas, Norauto, Kiloutou, Boulanger..., elle cultive le secret concernant sa richesse.

L’Association familiale Mulliez (AFM) est composée de quatre holdings, dont dépendent en cascade 600 à 700 entreprises. Officiellement ce n’est pas un groupe : c’est ce que ressassent les actionnaires aux salariés qu’ils licencient pour ne pas avoir à les reclasser dans une autre enseigne de la « galaxie » Mulliez.

En revanche, lorsqu’il s’agit d’eux-mêmes, ces actionnaires mettent la devise familiale à exécution : « Tous dans tout. » Ainsi, en novembre dernier, un vaste plan de licenciements a été annoncé dans le groupe Auchan et, au même moment, les actionnaires de Decathlon, autre fleuron du groupe, se sont versé un milliard d’euros de dividendes.

Non cotée en Bourse, l’AFM n’a aucune obligation de publier ses résultats. Mais une vidéo dévoilée par les journalistes de Cash Investigation a montré une cousinade un peu particulière : la réunion de tous les descendants de Louis Mulliez. Ces 300 actionnaires du groupe se sont partagé 674 millions d’euros de dividendes. La richesse professionnelle totale de la galaxie Mulliez se serait élevée à 33,683 milliards d’euros fin 2021.

Ces résultats proviennent de l’exploitation des 650 000 travailleurs qui, de par le monde, font tourner les magasins et les entreprises sous-traitantes qui, au Vietnam, en Chine ou au Bangladesh fabriquent les produits pour ces différentes enseignes.

« Kiabi, la mode à petit prix », ce slogan résume à lui seul le modèle économique de la famille dans les différents magasins, qui est de vendre en grande quantité un grand nombre de produits à prix bas. Les salaires, eux aussi, sont tirés vers le bas à tous les bouts de la chaîne, et cela peut aller jusqu’au travail forcé chez certains sous-traitants.

Finalement, la richesse des Mulliez n’est pas tant un secret de famille qu’un secret de classe, celui de la bourgeoisie qui tire sa richesse de l’exploitation du prolétariat international.

                                                        Joséphine Sina (Lutte ouvrière n°2950)

Argenteuil, drogue, armes, violence, ce genre de contrôles bien loin de la solution du problème

C’est cette solution qui nous préoccupe et est aussi au cœur de notre combat

Un contrôle des élèves a eu lieu avant-hier vendredi, dernier jour à la veille des vacances, à l’entrée de mon ancien établissement, le lycée Georges Braque d’Argenteuil. Il était organisé sous l’égide de la préfecture du Val d’Oise. On peut noter dans le résumé ci-dessous de cette dernière que son résultat a été extrêmement limité, ce qui est très réconfortant pour la santé et l’état d’esprit de l’énorme majorité des élèves originaires pour l’essentiel des quartiers populaires d’Argenteuil.

         La réflexion sur la drogue et la violence n’a jamais été sérieusement menée avec les jeunes durant les douze années où j’ai enseigné dans ce lycée. Les échos que je reçois toujours de mon ancien lycée confirment que sur ce plan rien n’a guère changé. Quant au soutien qui pourrait être celui des services médicaux scolaires, les moyens de ces derniers sont toujours extrêmement limités.

         Je souscris au contenu du communiqué rédigé en octobre dernier par le syndicat départemental de la FSU rédigé à la suite de tels contrôles dans deux établissements au recrutement également très populaire du département.

         Il paraît que des contrôles identiques auraient aussi été menés dans des établissements privés au recrutement social bien différent. Mais, à ce que je sache, en revanche, aucune publicité n’en a été faite. DM

 

Post de la préfecture du Val d’Oise

 


 

samedi 15 février 2025

Sommet de l’IA : du bruit et des watts

 Sommet de l’IA : du bruit et des watts

Publié le 12/02/2025

En organisant à Paris un sommet sur l’Intelligence artificielle (IA), Macron, président sans majorité, a cherché à se placer sur la scène internationale et à montrer qu’il agit pour créer des emplois dans un secteur à la mode et supposé plein d’avenir.

Du côté de l’image, Macron a accueilli Modi, Premier ministre particulièrement réactionnaire de l’Inde, avec force accolades mais il a dû se contenter du vice-président américain et du vice-Premier ministre chinois, les deux pays les plus avancés en matière d’IA. Pendant trois jours, ministres et journalistes ont vanté l’inventivité des start-up tricolores et les performances des mathématiciens ou informaticiens français, tout en déplorant qu’ils soient embauchés par Google et Meta ou exilés aux États-Unis. Ils ont mis au goût du jour le vieux slogan « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ».

Du côté des emplois potentiels, Macron était tout fier d’annoncer un montant de 109 milliards d’euros d’investissements en France, chiffre qui n’est qu’une addition de promesses faites par divers pays.

La plupart d’entre elles, encore toutes virtuelles, concernent la construction dans diverses régions du pays de quelques dizaines de data centers, des centres de données numériques qui sont indispensables à l’entraînement comme au fonctionnement de tous les programmes d’IA. Ces data centers sont d’immenses bâtiments, remplis de dizaines de milliers de puces très chères, spécialisées dans le stockage des données. Fonctionnant avec peu de personnel, ces bâtiments consomment beaucoup d’électricité pour être alimentés et refroidis, les plus gros nécessitant 1 gigawatt, soit la puissance fournie par une tranche entière de centrale nucléaire.

Alors qu’on nous rabâche qu’il faut réduire la consommation d’énergie pour enrayer le réchauffement climatique, Trump, Macron et autres chefs d’État déroulent le tapis rouge à des firmes privées qui vont, chacune de leur côté, sans la moindre planification, construire des data centers énergivores pour développer des systèmes d’IA, pour la santé… ou pour l’armée. Quel que soit le domaine, informatique, chimie, pharmacie, transport, agroalimentaire, laisser le contrôle et le pouvoir de décision aux capitalistes, c’est aller de catastrophe en catastrophe.

                                                      Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2950)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 15 février : de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

Dimanche 16 février, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 17 février, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

Violence, Ukraine, Otan, impérialisme, guerre économique, mineurs violents… débat avec Jean-Pierre Mercier sur LCI-Le temps de l'info le 10 février. Extraits. 12 min 26