Droit du
sol : une remise en cause scandaleuse
Publié le 12/02/2025
La remise en cause du droit du
sol à Mayotte a offert à la droite et à l’extrême droite une tribune pour
mettre en cause ce droit sur l’ensemble du territoire.
Pour ne pas être en retard dans
la démagogie, Bayrou a promis un débat sur « l’identité française ». Quant à
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, il a déclaré que ce sujet n’était
pas tabou ! Mais, contrairement aux mensonges de tous ces politiciens, ce n’est
pas parce que les expulsions sont en hausse de 26,7 %, et qu’il y a moins de
régularisations, que la situation du reste de la population s’améliore. Les
licenciements massifs, la pauvreté qui monte n’ont en effet rien à voir avec la
présence ou non de travailleurs étrangers, mais tout à voir avec la cupidité
des capitalistes. Alors, il est de plus en plus nécessaire, quand on veut faire
diversion, d’agiter les préjugés contre les étrangers.
Nombre de parents d’origine
étrangère espèrent que leur enfant né en France acquerra la nationalité sans
trop de problèmes. En réalité, ces dernières années, des obstacles ont été
inventés pour limiter l’accès à la nationalité des enfants nés sur le
territoire. Rendre cette naturalisation encore plus aléatoire reviendrait à
maintenir une épée de Damoclès au-dessus de la tête des travailleurs immigrés,
en les rendant plus précaires face à l’exploitation des patrons, des logeurs,
etc.
La logique humaine voudrait que
tout enfant né dans le pays, comme toute personne y résidant depuis quelques
mois et participant au travail commun, ait les mêmes droits que les autres
habitants. Mais la logique humaine n’a rien à voir avec celle des gouvernants.
Pour Gérald Darmanin, l’actuel ministre de la Justice, « Il faut vouloir
être Français », et « il faut peut-être parler sa langue et connaître
son histoire » pour « mériter la nationalité ».
Mais que signifie « être Français
» aujourd’hui ? Discuter de cela en termes d’« identité » n’a aucun sens. Un
patron et en particulier un grand patron, tel Bernard Arnault, n’a même pas
besoin de prouver qu’il est bien français pour recevoir des subventions de
l’État en plus des compliments d’un Bardella. Il a même le droit de s’exprimer
dans les médias pour se plaindre de payer trop d’impôts dans le pays. Mais, en
revanche, pour nombre de travailleurs, avoir la nationalité n’empêche nullement
de subir des conditions de travail qui se dégradent, de se faire licencier
voire jeter à la rue. Que signifie concrètement le droit du sol quand on est
expulsé de son logement faute de pouvoir payer un loyer ?
Les travailleurs, qu’ils aient ou
non les mêmes papiers, ont en commun leur identité de classe. Ensemble, ils
font tourner toute la société. Et quand les capitalistes s’en prennent à
certains, c’est la vie de tous qui se dégrade.
Aline Urbain (Lutte ouvrière
n°2950)
Les prochaines permanences et
rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :
Aujourd’hui jeudi 13 février, de 16
h.45 à 17 h.30 à l’entrée du parc de la mairie ;
Vendredi 14 février, de 17 h.15 à 18
h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 15 février : de 11 h. à
11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-de 10 heures 30 à midi, centre
commercial de la cité Joliot-Curie;
-de 10 h.15 à 10 h.55 devant
Monoprix ;
-et de 11 heures à midi au marché de
la Colonie ;
Dimanche 16 février, de 10 heures 15
à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;
-et de 11 h. à midi, au marché
Héloïse ;
Lundi 17 février, de 18 à 19 heures,
centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.