vendredi 14 février 2025

Corruption, Paprec et la corruption ordinaire

 

Une histoire où tout finit bien

 

 

En acceptant de payer 17,5 millions d’euros au parquet national financier, Paprec, géant du traitement des déchets, échappe à son procès pour corruption, fraude fiscale et entente illicite. Cette somme est ridicule au vu de ses 3 milliards d’euros de bénéfices.

         Quant au PDG qui s’est vu interdire de rester à la direction de l’entreprise, il a simplement laissé la place à son fils… et lui-même s’est consolé en prenant la tête de Paprec international.

         Un patron comme tous les autres en somme…

Argenteuil, aide à la santé, elle doit être de qualité pour tous

 

La priorité, remettre d’aplomb les deux centres de santé municipaux

 

 

Une devanture fermée et une simple étiquette apposée rue Paul Vaillant Couturier ont attiré ces derniers jours mon attention. Un cabinet ophtalmologie y annonçait sa fermeture. Aucune explication n’était donnée.

         Ces dernières années, des cabinets médicaux et de santé de spécialistes ou pas ont fleuri sur la Ville. Leur multiplication est le résultat sur Argenteuil du nombre très réduit de spécialistes libéraux, des difficultés de l’hôpital public, et du recul de ce qui est proposé comme rendez-vous de spécialités dans les deux centres de santé municipaux.

         Bien sûr, ces centres privés qui se sont multipliés s’adressent d’abord à une clientèle populaire, et ils peuvent proposer un service et des praticiens de qualité.

         Mais ils sont d’abord une affaire financière où les profits sont très importants.

         Donc, une certaine méfiance. Et un goût prononcé des habitants pour les deux centres de santé municipaux et pour l’hôpital public. DM

jeudi 13 février 2025

Droit du sol : une remise en cause scandaleuse

 Droit du sol : une remise en cause scandaleuse

Publié le 12/02/2025

La remise en cause du droit du sol à Mayotte a offert à la droite et à l’extrême droite une tribune pour mettre en cause ce droit sur l’ensemble du territoire.

 

 

Pour ne pas être en retard dans la démagogie, Bayrou a promis un débat sur « l’identité française ». Quant à Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, il a déclaré que ce sujet n’était pas tabou ! Mais, contrairement aux mensonges de tous ces politiciens, ce n’est pas parce que les expulsions sont en hausse de 26,7 %, et qu’il y a moins de régularisations, que la situation du reste de la population s’améliore. Les licenciements massifs, la pauvreté qui monte n’ont en effet rien à voir avec la présence ou non de travailleurs étrangers, mais tout à voir avec la cupidité des capitalistes. Alors, il est de plus en plus nécessaire, quand on veut faire diversion, d’agiter les préjugés contre les étrangers.

Nombre de parents d’origine étrangère espèrent que leur enfant né en France acquerra la nationalité sans trop de problèmes. En réalité, ces dernières années, des obstacles ont été inventés pour limiter l’accès à la nationalité des enfants nés sur le territoire. Rendre cette naturalisation encore plus aléatoire reviendrait à maintenir une épée de Damoclès au-dessus de la tête des travailleurs immigrés, en les rendant plus précaires face à l’exploitation des patrons, des logeurs, etc.

La logique humaine voudrait que tout enfant né dans le pays, comme toute personne y résidant depuis quelques mois et participant au travail commun, ait les mêmes droits que les autres habitants. Mais la logique humaine n’a rien à voir avec celle des gouvernants. Pour Gérald Darmanin, l’actuel ministre de la Justice, « Il faut vouloir être Français », et « il faut peut-être parler sa langue et connaître son histoire » pour « mériter la nationalité ».

Mais que signifie « être Français » aujourd’hui ? Discuter de cela en termes d’« identité » n’a aucun sens. Un patron et en particulier un grand patron, tel Bernard Arnault, n’a même pas besoin de prouver qu’il est bien français pour recevoir des subventions de l’État en plus des compliments d’un Bardella. Il a même le droit de s’exprimer dans les médias pour se plaindre de payer trop d’impôts dans le pays. Mais, en revanche, pour nombre de travailleurs, avoir la nationalité n’empêche nullement de subir des conditions de travail qui se dégradent, de se faire licencier voire jeter à la rue. Que signifie concrètement le droit du sol quand on est expulsé de son logement faute de pouvoir payer un loyer ?

Les travailleurs, qu’ils aient ou non les mêmes papiers, ont en commun leur identité de classe. Ensemble, ils font tourner toute la société. Et quand les capitalistes s’en prennent à certains, c’est la vie de tous qui se dégrade.

                                                            Aline Urbain (Lutte ouvrière n°2950)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui jeudi 13 février, de 16 h.45 à 17 h.30 à l’entrée du parc de la mairie ;

Vendredi 14 février, de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 15 février : de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

Dimanche 16 février, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 17 février, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

Loi handicap de 2005 : « joyeux non-anniversaire »

« Je ne suis pas totalement déçue, juste à 98 % »

 

 

Il y a 20 ans était adoptée une loi censée garantir aux personnes handicapées « l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ». Deux décennies plus tard, comme l’a dit une personne handicapée, « je ne suis pas totalement déçue, juste à 98 % ».

         En effet, malgré les torrents de belles paroles, aucun gouvernement n’a mis les moyens pour faire de l’intégration une réalité. Les discriminations sur le plan du logement, de l’école, de la mobilité ou de l’emploi restent monnaie courante.

         Ce ne sont pas les technologies pour faciliter la vie des travailleurs handicapés qui font défaut. Mais pour que ces moyens soient déployés à grande échelle, il faudra renverser cette société handicapée par la course au profit.