Nous
publions ci-après le communiqué du 28 janvier de nos camarades de La
Réunion.
Publié le 29/01/2025
À La Réunion, si les incidents
dans les quartiers populaires sont une réalité, l’empressement des responsables
politiques à se décharger de toute responsabilité en est une autre.
D’un seul élan, avec la même
lâcheté, les élus de gauche joignent leur voix à la droite réactionnaire pour
désigner la communauté d’origine mahoraise et comorienne à la vindicte
publique.
Ces gens ne sont là que pour
défendre leurs postes dans un système qui aggrave les inégalités, appauvrit
l’ensemble de la société et enrichit les exploiteurs, ces politiciens soufflent
sur les braises d’une guerre entre pauvres pour préserver les riches. Députés
et maires prient l’État de leur envoyer plus de policiers, d’attribuer moins
d’aides et moins de logements sociaux aux familles non réunionnaises, le «
retour des détenus dans leur département d’origine »… et ouvrent grand la
porte à toutes les outrances xénophobes.
Ainsi, samedi 25 janvier, lors
d’un rassemblement dans les jardins de la préfecture, du collectif « Stop à
la délinquance transférée à La Réunion », les Mahorais ont été traités par
certains de « rats d’égouts », « nourris, blanchis, logés » dans
des « centres de vacances », pour ne rien dire de propos encore plus
injurieux.
Dans les classes populaires les
apprentis sorciers et les politiciens qui veulent aller ou rester à la
mangeoire peuvent faire beaucoup plus de dégâts que la prétendue insécurité qui
leur sert de fonds de commerce. Car, pour les luttes indispensables contre la
précarité, les licenciements, la vie chère et toutes les attaques contre le
monde du travail, les chômeurs et les retraités, il faut unir les forces du
camp des travailleurs au lieu de les diviser.
Les travailleurs réunionnais,
mahorais, comoriens ou quelle que soit leur origine ou leur nationalité ne
doivent pas tomber dans ce piège grossier de la division qui profite aux
exploiteurs que sont les capitalistes.
À bas le racisme et la
xénophobie, vive l’unité de la classe ouvrière !
Lutte ouvrière La Réunion