mardi 26 novembre 2024

Argenteuil, « jeudi » du maire, quand la convivialité tourne à l’agression

Un oxymore municipal : la convivialité haineuse

Claudine Cazals, présidente du Comité Jean Vilar

 

Cela anticipe d’une triste façon les élections municipales qui approchent

Jeudi dernier, le maire d’Argenteuil entouré d’un aréopage de conseillers-supporters tenait dans l’auditorium de la mairie un « jeudi » destiné à rencontrer les habitants de ce quartier de 20 000 habitants. Une cinquantaine de ces derniers dont moi-même étaient présents. Certes il y avait la neige, mais cela n’explique pas tout.

         Je reviendrai dans les jours qui viennent sur un certain nombre de sujets abordés. Récolter des informations me paraît le seul intérêt de ce genre de rencontre.

         Il était évoqué sur le carton d’invitation pour la soirée le terme de « conviviales ». Eh bien, dans la réalité, pour cette convivialité, on repassera. Peut-être exista-t-elle au moment du pot que j’ai fui, mais pas à la fin de la réunion qui s’est achevée par une diatribe haineuse à l’encontre de la présidente du Comité Jean Vilar qui était intervenue, Claudine CAZALS.

         L’ire répandue alors était du même tonneau que celle qui a donné lieu à la tribune de la majorité municipale du dernier « Ma Ville ». Un seul aspect de la diatribe : la Ville selon le maire se sortira de l’affaire Jean Vilar par seulement un coût d’un euro de dommage et intérêt. Quant à ceux qui se sont opposés à l’affaire, qu’ils s’attendent selon lui à payer 28 millions d’euros ! L’aréopage applaudissant.

         Oui, drôle de monde. Ceux par qui le scandale de cette affaire est arrivé se déclarent blanc comme neige, et diffusent leur ire à l’encontre de ceux qui se sont opposés à un projet calamiteux sous toutes les coutures. Honneur à ces lutteurs.

         En tout cas, pour la convivialité on repassera. À moins que pour le maire d’Argenteuil, ce qu’il a produit ce soir-là corresponde à sa définition personnelle de l’empathie et de la fraternité. DM.

 

lundi 25 novembre 2024

États-Unis : le pouvoir permanent des milliardaires

 États-Unis : le pouvoir permanent des milliardaires

Publié le 20/11/2024

L’élection de Donald Trump et la façon dont il constitue ses équipes suscitent des commentaires outragés, et parfois ridicules, de ce côté de l’Atlantique.

Avec Trump, la politique américaine consisterait désormais exclusivement en la défense des intérêts américains, voire des grandes sociétés financières et industrielles américaines, indiquait la presse française au lendemain de l’élection. Comme si l’État américain avait jamais défendu une autre cause.

Trump a choisi pour son équipe une brochette de politiciens réactionnaires à son image, des bateleurs de la chaîne ultra droitière Fox News et, surtout, des milliardaires. Ces derniers seront donc à pied d’œuvre pour faire fructifier leurs propres affaires. Ainsi un certain Chris Wright, roi de l’exploitation du pétrole par fracturation hydraulique, est nommé ministre de l’Énergie. L’action en Bourse de sa société a immédiatement grimpé de 5,5 %. Mais ce n’est rien au regard d’Elon Musk, nommé pour sabrer dans les dépenses publiques. L’action des voitures électriques Tesla, l’une des propriétés de l’homme le plus riche du monde, a déjà bondi de 38 % !

La concentration de milliardaires, le fait qu’ils sont manifestement au gouvernement pour se remplir les poches en organisant une politique favorable à leurs entreprises, le cynisme total qui préside aux nominations font qualifier ce gouvernement de « ploutocratie » (gouvernement des plus riches) et de corrompu par nature. Et Trump de confirmer en déclarant « je suis pour les voitures électriques (alors qu’il a longtemps été contre) car Musk m’a fortement soutenu (pour un montant de plusieurs centaines de millions de dollars et la mise à disposition du réseau social X) » !

Mais est-ce vraiment nouveau ? Les pétroliers, un des groupes industriels et financiers les plus puissants du pays, ont été étroitement associés au gouvernement depuis plus d’un siècle. Au moins trois présidents, Harding et les deux Bush, étaient issus de leurs rangs comme nombre de vice-présidents, dont un Rockefeller, la famille emblématique du pétrole et de la finance. Un autre Rockefeller a été secrétaire du Trésor sous trois présidents, dans les années 1960 et 1970. En fait, chaque gouvernement des États-Unis depuis un siècle a compté un membre du clan pétrolier, dont les Rockefeller ne sont que les plus visibles, ou un de ses obligés dans ses rangs, démocrates et républicains confondus. On peut en dire autant des grands fabricants d’armes, des banquiers et, par exemple, de la banque Goldman Sachs qui a fourni régulièrement, dans les dernières décennies, secrétaires au Trésor et présidents de la banque centrale. Ce groupe a même donné un conseiller à Trump et un à Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle de 2016, misant sur les deux chevaux. Jamais et nulle part comme aux États-Unis un gouvernement démocratique n’a été davantage le comité de gestion des affaires de la bourgeoisie, comme Marx le qualifiait. Dans ce pays, cela se fait sans intermédiaire !

Les liens de Trump avec le grand capital sont donc, tout naturellement, manifestes, étroits et revendiqués, ni plus ni moins que ceux, par exemple, de l’équipe Biden-Harris. Mais, à la différence de ses prédécesseurs qui affirmaient défendre le capitalisme en général, Trump joue de sa connivence avec des capitalistes en particulier. Cette pourriture provocante, étalée au grand jour et accompagnée d’une misère populaire croissante, finira par susciter la révolte, la vraie, celle des travailleurs et pas seulement celle des défenseurs effarouchés de la pudeur bourgeoise.

                                                     Paul Galois (Lutte ouvrière n°2938)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui lundi 25 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

Stellantis Sochaux : prêts à tout pour leurs profits

Stellantis Sochaux : Une protestation qui finira par faire boule de neige !

 


Vendredi 22 novembre malgré les alertes météo qui déconseillaient de se déplacer en raison de la neige et du verglas, la direction de l’usine a privilégié la production au mépris des risques encourus par les travailleurs de l’usine et des chauffeurs routiers qui acheminent les pièces.

         Interrogée par la presse locale la direction a déclaré avec cynisme : « on n’arrête pas de produire quand une alerte orange est déclenchée » ! Sauf que, dans la nuit de jeudi à vendredi, des ouvriers ont été bloqués sur l’autoroute A36 comme des chauffeurs de camions qui approvisionnent l’usine.

         Cela a paralysé la production quasiment toute la nuit… jusqu’au lendemain matin 10h30. Après un redémarrage chaotique, il y a eu de nouveaux arrêts de chaînes en cours d’après-midi.

         Vendredi 22, en fin de matinée, des ouvriers ont eu mille fois raison de débrayer contre le mépris et inqualifiable irresponsabilité de la direction.