jeudi 21 novembre 2024

Grève des bus de Cergy depuis le 7 novembre : les patrons passent, la force des travailleurs reste

Bus de Cergy : les patrons passent, la force des travailleurs reste !

Publié le 20/11/2024

Depuis jeudi 7 novembre, les conducteurs de bus des dépôts FSO de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines et de Saint-Ouen-l’Aumône dans le Val-d’Oise sont en grève. 

 

 

La grève est très largement suivie, aucun bus ne circule, notamment dans l’agglomération de Cergy-Pontoise. Ils se relaient 24 heures sur 24 au piquet de grève devant les deux dépôts.

Dans le cadre de la mise en concurrence, depuis le 1er janvier, la Région Île-de-France a confié la gestion de ce réseau à FSO, filiale des Cars Lacroix-Savac. Les salariés conservent leurs anciennes conditions de travail durant quinze mois, mais redoutent leur remise en cause au 1er avril prochain, d’autant plus que les nouveaux embauchés ne touchent déjà plus certaines primes. Mais ce sont les nouveaux services mis en place depuis septembre qui ont mis le feu aux poudres.

Le réseau a été restructuré en septembre, mais avec un nombre insuffisant de conducteurs et de bus. Les nouveaux temps de parcours sont infaisables et la direction pousse les conducteurs à repartir dès leur arrivée au terminus, sans battement pour souffler. Les services de plus de huit heures d’affilée se sont multipliés ainsi que les services en deux fois avec de grandes amplitudes horaires. La direction a aussi concocté des horaires qui lui permettent de ne pas accorder certaines primes ou pauses obligatoires. Les rapports se tendent avec les voyageurs, exaspérés par la dégradation du service et les bus en retard ou qui ne passent pas du tout.

Les Cars Lacroix-Savac, détenus par le fonds financier luxembourgeois Cube Infrastructure Managers, constituent un des rares opérateurs privés du secteur. Les plus gros acteurs sont des filiales d’entreprises publiques : Keolis (SNCF), Transdev (Caisse des Dépôts), RATP-Dev et RATP-CAP. Tous cherchent par tous les moyens à pressurer les conducteurs à chaque nouveau marché.

La grève restait très largement majoritaire à son 12e jour, et la circulation des bus toujours interrompue. Comme dans d’autres dépôts dans des circonstances similaires, les conducteurs en ont assez et refusent de se résigner. Dans les mois à venir, à la RATP à Paris et en petite couronne, d’autres transferts sont prévus dont les premiers en octobre 2025. Comme dans l’ensemble du monde du travail ces attaques faites au nom de la concurrence et de la compétitivité méritent une riposte d’ampleur.

                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2938 à paraître)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Vendredi 22 novembre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord.

Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 23 novembre : de 10 h. à 10 h30 au marché des Coteaux ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Dimanche 24 novembre, de 10 h.15 à 10 h. 55 devant l’Intermarché du Centre,

 Et de 11 h. à midi au marché Héloïse

Lundi 25 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

 

Restos du Cœur : une société malade de l’inégalité et de l’exploitation

La preuve par les Restos du cœur

 

 

L’association Les Restos du Cœur s’apprête à lancer sa 40e campagne. Depuis 1985, elle a distribué un nombre croissant de repas, pour atteindre 163 millions en 2023. C’est le signe d’une société où la pauvreté explose, en particulier chez les enfants : l’an passé, près d’un quart d’entre eux n’a pas fait ses trois repas par jour.

         Quand les salaires sont si bas que des travailleurs sont obligés d’en passer par les Restos, quand les uns crèvent d’être au chômage pendant que les autres crèvent de se faire exploiter, c’est qu’il y a quelque chose de pourri dans l’organisation sociale. Le capitalisme a fait son temps : à la poubelle !

 

Santé : le retour de la saignée… financière

Durs avec les assurés, à plat ventre devant l’industrie pharmaceutique

 

Pilules amères... à rejeter
 

La ministre de la Santé a annoncé que les médicaments et les consultations médicales seraient moins bien remboursés par la Sécurité sociale. On parle de moins 5%. Elle met en cause un dérapage dans les dépenses de 1,2 milliard d’euros, dû entre autres au fait que les laboratoires pharmaceutiques font payer trop cher les médicaments à l’Assurance maladie.

         Mais c’est aux malades que le gouvernement veut s’en prendre en augmentant leur reste à charge. Ce qui aura comme conséquence, si les mutuelles les remboursent, d’augmenter le montant de leur cotisation.