mardi 22 octobre 2024

Sans-papiers et bientôt sans soins ?

Contagion des idées d’extrême-droite en action

 

 

« Il est important de s’assurer que l’AME ne soit jamais détournée de son but, à savoir un outil de santé publique. » C’est ce qu’a osé dire Barnier, tandis que son gouvernement annonçait ne pas augmenter le budget de l’AME, l’Aide Médicale d’État, destinée aux étrangers sans-papiers.

         Barnier insulte les 466 000 personnes que l’AME permet de soigner, ainsi que celles qui les soignent en insinuant qu’elles abusent de cette aide. Pour plaire au RN, lui et ses ministres veulent-ils les laisser sans soin, quitte à risquer une épidémie si certains sont victimes de maladies contagieuses ?

 

Argenteuil, Sarcelles, Cergy, l’extraordinaire travail des Comités des Sans papiers

Face à des vies de parias, la solidarité !

 

 

La misère du monde ne cesse de grandir. En face, les lois répressives des États du Nord continuent de renforcer les barrières qui veulent rendre impossible le franchissement des frontières de barbelés. Cet objectif est sans espoir, car cela n’empêchera jamais aux pauvres du monde d’espérer d’offrir une vie meilleure à leurs familles et leurs proches.

         Il faut aller voir, soi-même, en famille, en groupe, L'Histoire de Souleymane. Ce film bouleversant doit être à l’origine d’une prise de conscience pour certains. Il donne une idée tellement juste de la réalité vraie de l’univers sombre de la vie des « Sans papiers », devant laquelle aucun humain ne devrait rester indifférent.

         Heureusement, il y a des militants qui s’obstinent depuis des décennies à être aux côtés de nos sœurs et frères d’humanité. Ils sont souvent démunis face à des lois de plus en plus restrictives et répressives. Un exemple, une de ces personnes vient d’obtenir un rendez-vous pour déposer son dossier en… novembre 2026 ! Dans plus de deux ans ! Entre temps, elle continuera à vivre la vie de Souleymane.

         Mais ces militants sont à leur côté, au moins pour leur démontrer qu’ils ne sont pas seuls et leur indiquer les procédures. C’est déjà précieux.

         Bravo à eux. Quant à nous, nous pouvons au moins servir d’intermédiaire pour transmettre les contacts nécessaires des militants de ces comités. DM

 

lundi 21 octobre 2024

Amiante, cancers, maladies professionnelles : la dissimulation

 Maladies professionnelles : la dissimulation

Publié le 17/10/2024

Il y a eu officiellement 203 morts de maladies professionnelles en 2022. Pourtant, l’amiante à elle seule fait encore 3 000 morts par an, le plus souvent après une vie d’exposition à ce poison sur le lieu de travail.

Une telle différence est possible parce qu’il y a une énorme sous- reconnaissance des maladies professionnelles. Une commission présidée par un magistrat de la Cour des comptes se charge régulièrement d’en évaluer l’ampleur. Elle s’appuie sur les données de la Santé publique pour identifier et chiffrer certaines maladies qui devraient être reconnues comme professionnelles et qui ne le sont pas.

Par exemple le nombre des cancers professionnels sous-déclarés est estimé à plusieurs dizaines de milliers sur les 380 000 nouveaux cas annuels. La commission s’étonne qu’à peine 2 000 d’entre eux ont été reconnus en 2022, dont 257 hors amiante, alors que 2,7 millions de salariés sont exposés au travail à des produits cancérigènes selon les derniers chiffres du ministère du Travail.

Tout cela est connu officiellement puisque ces évaluations mesurent le montant que la branche Accidents du travail et maladies professionnelles devra transférer vers l’Assurance maladie.

Ainsi, l’administration veut bien arranger les comptes de la Sécurité sociale mais surtout pas en demander aux employeurs.

                                                    Martine Anselme (Lutte ouvrière n°2933)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui lundi 21 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

RN, Flax tax : Bardella au secours des plus riches

 

Aux riches le service, au monde du travail la démagogie

 

 

En 2018, Macron avait limité à 30 % le taux d'imposition des ménages les plus aisés. Cet impôt plafonné, la « flat tax », profitait pour l’essentiel aux 5 % des plus riches et était contestée par le RN.

         Bardella vient de s'élever contre le relèvement à 33 % de ce taux, contredisant le programme du RN de 2022 et les propres députés de son parti qui l'avait approuvé la veille au cours de l’actuel débat parlementaire sur le budget. À l'entendre ce serait « un très mauvais signal envoyé aux Français qui épargnent et investissent », et il prétend défendre les petits investisseurs « qui ont pris goût à l'épargne financière ».

         Derrière la défense des petits rentiers se cache celle des grands bourgeois. Une classe sociale que Bardella, comme Le Pen, ne veulent pas voir égratigner.