dimanche 1 septembre 2024

Handicap et déplacement autonome : une réalité quotidienne loin des feux de la rampe des Jeux Paralympiques

 Jeux Paralympiques : parcours d’obstacles au quotidien

Publié le 28/08/2024

Les Jeux Paralympiques sont l’occasion de mettre en lumière les problèmes liés au handicap, et le manque de moyens permettant d’aider les personnes handicapées au quotidien.

 

Juste avant l’ouverture des jeux, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, s’est déclarée prête à lancer le chantier de l’accessibilité du métro parisien aux personnes handicapées. En attendant, seules 9 % des stations de métro sont adaptées aux personnes à mobilité réduite, selon Île-de-France Mobilités, ou plutôt 3 % selon l’association APF France Handicap. Pour prendre le RER, il faut prévenir un agent, qui prévient un autre agent dans votre station d’arrivée, pour qu’il vienne vous aider à sortir sur une rampe. Du simple fait de circuler sur les trottoirs cabossés, les déplacements dans la capitale relèvent aussi du parcours du combattant, ce qui laisse imaginer les conditions offertes dans les villes encore moins équipées.

La Seine-Saint-Denis, où se déroulent beaucoup d’épreuves des Jeux, est le département le moins bien doté en termes d’infrastructures d’accueil et d’équipements pour les personnes handicapées, ainsi qu’en infrastructures sportives, malgré les constructions réalisées pour les Jeux. Autant dire que pratiquer un sport, pour une personne handicapée du département, est extrêmement difficile.

Pendant quelques jours, les Jeux Paralympiques vont être l’occasion pour les médias d’aborder un peu plus que d’ordinaire le problème du handicap, en mettant en lumière la ténacité et les prouesses des athlètes, ainsi que le niveau technique de leurs prothèses et équipements.

Car bien des moyens techniques existent, qui permettraient de fournir à tous une aide adaptée, un logement accessible, un fauteuil électrique, des moyens de transports, des lieux publics accessibles, et cela devrait être une priorité. Mais cela nécessiterait des moyens importants, et on peut malheureusement parier que les discours officiels, qui promettent que les Jeux Paralympiques vont faire avancer les choses, ne dureront pas au-delà du mois de septembre.

                                                               H. C. (Lutte ouvrière n°2926)

 

Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil

Jeudi 19 septembre

19 H.30

Espace Nelson Mandela

Rentrée scolaire : sans moyens, une fois de plus

 

Si le gouvernement voulait, il pourrait

 

 

Sur les 24 000 postes ouverts au concours d’enseignants en 2024 (chiffre déjà bien insuffisant), près de 3 200 n’ont pas été pourvus, en raison des conditions de travail dégradées et des salaires insuffisants. Le gouvernement dit vouloir régler ce problème par des bidouillages comme le « pacte » pour que les profs en poste remplacent eux-mêmes leurs collègues absents en se surchargeant de travail, ou par des cours en visioconférence, véritable aberration pédagogique.

         Dans les faits il s’en moque comme de sa première dictée. Cette hémorragie d’enseignants, comme celles des autres encadrants et personnels techniques et administratifs indispensables au fonctionnement des établissements, est volontairement organisée depuis des décennies par tous les gouvernements successifs pour faire des économies sur le dos de ce service indispensable à la population.

 

Lutte des travailleuses : Femmes de chambre en grève à Suresnes

 

Louvre Hôtel, sombre tableau

 

La Foire aux servantes, Charles-François Marchal 1864

Depuis le 19 août, des femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes (Hauts-de-Seine), sont en grève pour revendiquer l’indexation de leurs salaires sur l’inflation et une prime au pouvoir d’achat. Elles luttent aussi contre les licenciements qui s’abattent sur les salariés les plus anciens, dont les contrats sont moins précaires que celui des récents embauchés, et dont la direction veut se débarrasser.

         Ces hôtels appartiennent au groupe Louvre Hôtel, qui rassemble 1 700 établissements et se targue d’être le n°2 sur le marché européen. Il a donc largement les moyens de payer. Les grévistes ont mille fois raison de vouloir balayer cette politique patronale.