Électricité : recul en trompe-l’œil

 

12% + 0 % = toujours + 12% pour le gaz

 

 

Le gouvernement vient d’annoncer qu’il reportait la hausse du prix de l’électricité prévue au 1^er août. Vue la crise politique, il a jugé plus prudent de différer une annonce explosive, alors que le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des classes laborieuses.

Mais cette annonce ne règle aucun problème, puisque le gaz vient, lui, d’augmenter de 12 % au 1^er juillet. Globalement, les factures d’électricité ont explosé de 40 % en deux ans.

On ne peut pas en dire autant des salaires, retraites ou allocations. Une seule solution pour ne pas s’appauvrir : les indexer sur les prix réels et les factures.

Condition ouvrière : qu’ils crèvent sous le soleil mais que la vendange de profit soit bonne

 

Le « bon sens » du profit pour seul Horizons

 

 

Un décret du 9 juillet permet aux vignerons de certaines régions où les récoltes se font manuellement de suspendre « une fois au plus sur une période de 30 jours » le congé hebdomadaire de leurs salariés et saisonniers.

Un député Horizons de Champagne s’en félicite au nom de « l’adaptation de la règle au bon sens viticole. »

Vu les conditions de travail, ledit bon sens  a sans doute prévu qu’on dépasse les six vendangeurs morts de 2023.

Trump et la violence de la société

 

Quand la violence les touche, elle leur paraît alors seulement insupportable

 

 

Après la tentative d’assassinat contre Trump, ex-président des États-Unis et candidat pour le redevenir, l’ensemble des chefs d’État ont condamné une « violence insupportable ».

C’est presque cocasse de la part, notamment, du dirigeant d’un impérialisme américain qui règne par le fer et par le sang depuis un siècle, qui a construit sa puissance en exterminant les Indiens, en mettant des dizaines de millions de déportés africains en esclavage, en exploitant férocement et jusqu’à nos jours les prolétaires venus du monde entier sur son sol, en faisant anéantir par les armes tous ceux qui contestent sa domination, à domicile ou de par le monde.

Dans un monde où, chaque jour, on assassine de la Palestine à l’Ukraine, sur les routes des migrants, et partout où l’on exploite le travail humain, la violence ne paraît insupportable aux puissants que lorsqu’elle égratigne un des leurs.