mardi 9 juillet 2024

Argenteuil, une distribution du courrier qui ne devrait connaître aucune entrave

Une solution immédiate impossible pour un tel problème ?

 

 

J’ai vu ce matin cet affichage sur la porte d’entrée du numéro 23 du boulevard Léon Feix, un escalier d’un petit bâtiment appartenant à AB Habitat.

         On imagine très bien la galère que représente cette situation, des habitants attendant du courrier en ce début de mois devant aller près de la gare du Val, dans le quartier du Val-Sud. Loin d’une telle conséquence, un tel incident mériterait davantage une intervention et une solution immédiates de la part d’AB Habitat et de La Poste qui ne devraient pas mettre des jours pour le régler.

         On élève partout des murs. Dans les cités, c’est une invention du dernier demi-siècle. Cela fait les affaires des fabricants de systèmes dits de sécurité. Mais est-ce vraiment un élément de progrès social ?

         J’habitais au 39 rue du Poirier-Fourier à Argenteuil, nul portail pour entrer dans la petite cité des Castors, nulle « sécurité » pour pénétrer dans l’escalier… C'était il y a 60 ans, mais on ne s’en portait pas plus mal. DM

 

lundi 8 juillet 2024

Nathalie ARTHAUD, la vidéo du communiqué de Lutte ouvrière au soir du second tour des Législatives - le 7 juillet - 2 mn 39

Lutte ouvrière. Communiqué au soir du second tour des législatives – 7 juillet 2024

Publié le 07/07/2024

Pour tous les travailleurs qui craignaient, à juste titre, la politique de division portée par le Rassemblement national, la victoire du Nouveau Front populaire est un soulagement.

Mais sauf une explosion sociale venant de la classe ouvrière, ce soulagement sera de courte durée. Dans le contexte de crise, de menace de crise financière et d’exacerbation des rivalités entre capitalistes, le prochain gouvernement mènera une politique aussi anti-ouvrière que celle de Macron, quand bien même il compterait une majorité de ministres de gauche.

Le nouvel attelage gouvernemental ne protègera pas non plus les travailleurs d’origine étrangère du rejet, voire de la haine raciste. Ces poisons vont continuer d’agir car l’absence de majorité pour le RN résulte des tripatouillages entre les états-majors des partis politiques concurrents.

Le poids politique du RN n’a jamais été aussi élevé et il ne pourra que se renforcer quand, au fil des mois, le ou les prochains gouvernements montreront qu’ils n’ont rien d’autre à proposer aux travailleurs que de nouveaux reculs.

Rien de positif pour le monde du travail ne surviendra s’il n’est pas capable de s’affronter à la grande bourgeoisie et à son système.  Il faut que les travailleurs retrouvent le chemin des luttes collectives et la conscience qu’ils ont la force de de le faire, sans se perdre dans la recherche d’un sauveur suprême qui n’existe pas.

Il faut un parti regroupant des travailleurs de toutes origines derrière leurs intérêts quotidiens et soudés dans le but du renversement du capitalisme. Car la société capitaliste ne fonctionne bien que pour les milliardaires et la bourgeoisie. Le monde du travail, lui, doit suer profits et dividendes pour cette minorité qui ne respecte ni les hommes ni la planète. Pour que ça change, il faudra toute la puissance et l’unité du monde du travail, mobilisé contre la grande bourgeoisie.

Oui, il faut un parti ouvrier et ce parti doit être révolutionnaire :  il en va de l’avenir de l’humanité toute entière car cet ordre bourgeois est en train de nous enfoncer dans la barbarie.

Dans le passé, la classe ouvrière a mené de grandes luttes contre l’exploitation, les oppressions, contre les guerres, avec l’objectif de renverser le pouvoir de la bourgeoisie. C’est riches de cette histoire qu’il faut reconstruire un véritable parti ouvrier communiste, révolutionnaire et internationaliste.

 

Contre le racisme : l’unité de la classe ouvrière

Trouver des femmes et des hommes qui s’attachent à combattre ce poison

 

La seule voie
 

Dans sa recherche à tout prix d’une audience électorale, le RN a spéculé sans scrupules sur tous les préjugés, sur le racisme et la xénophobie.

         Se faire la caisse de résonnance des rancœurs opposant une partie de la population pauvre à l’autre s’est révélé payant électoralement et le RN en a fait son fonds de commerce.

         Il a mis en avant un programme discriminatoire proposant de priver une partie de la population laborieuse, immigrée ou possédant une double nationalité, de ses droits. Ce sont des mesures odieuses qui ont l’avantage à la différence de promesses en matière sociale de ne pas poser spécialement de problème à la bourgeoisie.

         Enlever des droits à une partie des travailleurs n’apportera rien de plus aux autres. Mais le plus grave est que la démagogie du RN introduit ou aggrave une division mortelle entre les travailleurs, dans les entreprises où ils se côtoient. Et cela ne gêne certes pas la bourgeoisie, tant il est vrai que tout patron a dans son ADN le fait de tenter de diviser ses travailleurs en usant de tous les prétextes possibles.

         Le RN a distillé, entretenu et alimenté des préjugés qui dressent une partie des travailleurs contre les autres. C’est cette division qui peut devenir durable et affaiblir la classe ouvrière, alors que face au patronat, pour défendre ses salaires, ses emplois, ses conditions de travail, son unité lui est indispensable. C’est aussi ce poison dans sa conscience qui peut empêcher la classe ouvrière de devenir une force capable de renverser le capitalisme, d’assumer le rôle révolutionnaire qui est le sien et d’offrir une perspective à la crise de la société.

         Il faut des femmes et des hommes qui s’attachent à combattre ce poison du racisme et lui opposent les idées de la lutte de classe, la conscience de l’opposition irréductible, la seule véritable, entre les exploiteurs capitalistes, fauteurs de pauvreté et de guerre, et les travailleurs de tous les pays.

 

CRS 4 : quand les corps de répression sont gangrénés par l’extrême-droite. Un article dans le numéro de cette semaine de Lutte ouvrière

 CRS 4 : l’extrême droite est déjà en place !

Publié le 03/07/2024

Le Canard enchaîné vient de révéler le partage de messages racistes et antisémites sur un groupe WhatsApp animé par des membres de l’unité CRS 4, et plus particulièrement par l’adjoint du commandant de cette compagnie, qui mettait carrément en avant sa nostalgie du 3e Reich.

 


Cela comportait par exemple un photomontage de Hitler à l’Élysée avec une citation inventée : « Sortons du nucléaire et repassons tous au gaz » ; la photo d’une embarcation de réfugiés faisant naufrage avec le titre « Petit Chavire » et la légende « avec des vrais morceaux de migrants dedans » ; une photo où une partie de la CRS 4 chargée de sécuriser un meeting de Zemmour prenait la pause avec Marion Maréchal, etc.

Quand le commandant a fini par informer sa hiérarchie, celle-ci ne l’a pas appuyé, mais a dépêché contre lui une enquête pour des motifs futiles, que même le procureur de la République a classée sans suite. Après l’avoir mis sur la touche, elle a même promu commandant par intérim de la CRS 51 son adjoint adorateur de Hitler !

Cette affaire n’a rien d’exceptionnel. En 2020, la presse a mis en lumière l’existence de groupes Facebook sur lesquels des milliers de policiers déversaient leurs insanités d’extrême droite. Le racisme et plus généralement les idées réactionnaires dans la police et chez les CRS ne sont pas des dérives individuelles et sont un sous-produit du sale travail qui leur est demandé. Ces forces de répression sont en effet formées à obéir et à agir pour défendre les intérêts des capitalistes contre les ouvriers et à être le bras armé de cette société pourrie par les inégalités et l’exploitation. Leur mépris social envers les travailleurs et en particulier les plus pauvres d’entre eux, fait partie de leur fonction.

Si ces forces de répression bénéficient presque toujours de l’impunité des dirigeants de l’État et des capitalistes, c’est parce que ceux-ci ont bien trop besoin d’elles quand il faut attaquer les piquets de grève, comme elles l’ont fait il y a un an contre les ouvrières de Vertbaudet, ou mater des mouvements de colère comme celui des gilets jaunes.

                                                      Arnaud Louvet (Lutte ouvrière n°2918)