samedi 13 avril 2024

Eurenco, pour Macron et l’État : pas d’austérité pour les marchands de mort

 

Des larmes en vue, mais aussi l’explosion des profits

 


 

 En visite à Bergerac, où Eurenco va ouvrir une usine pour fabriquer de la poudre à obus, Macron s’affiche comme un soutien indéfectible des industriels de l’armement. Il n’y a pas d’austérité pour ces marchands de morts : le groupe a déjà reçu 76 millions d’euros des subventions pour cette ouverture, et Macron promet que la générosité de l’État ne s’arrêtera pas là.

L’argent manque aux écoles et aux hôpitaux, mais financer les massacres d’aujourd’hui et de demain, la « souveraineté nationale » et l’« économie de guerre », c’est la priorité du gouvernement.

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi Centre Cl de la cité Joliot-Curie,

- et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

15 euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com

Immobilier : ils bétonnent leurs profits

 

Ils défendent leurs profits bec et ongle

 

 

Bouygues Immobilier a annoncé vouloir supprimer 20 % de ses effectifs, soit 225 emplois, pour sa « nécessaire adaptation au potentiel de son marché », dit-elle.

         Avec les suppressions de postes planifiées par centaines chez Vinci ainsi que chez Nexity, ce sont encore les salariés que ces groupes de l’immobilier, riches à milliards, sacrifient pour éviter de payer la facture de la crise des ventes de logements neufs.

         Ce ne sont pourtant pas les besoins qui manquent !

Chaud le climat, chauds les profits

 

Se débarrasser du capitalisme, la seule voie

 


 

Copernicus, l’observatoire du changement climatique de l’Union européenne, signale qu’un nouveau record de chaleur dans le monde a été atteint au mois de mars, pour le dixième mois consécutif. Il s’agirait même du mois de mars le plus chaud jamais enregistré.

         À ces records de température de l’air s’ajoutent ceux de la surface des océans, facteurs de vents violents et de pluies torrentielles. Pendant ce temps, ça gaze pour les profits des industries émettrices de CO2 !

         Plus vite la classe ouvrière débarrassera la planète du capitalisme, plus vite l’humanité pourra la sauver et se sauver avec.

Servair – Roissy (95) : Les réactions se multiplient

 Les réactions se multiplient

Publié le 10/04/2024

 

À l’aéroport de Roissy, depuis le début de l’année plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu dans le groupe Servair et ses filiales, parmi les salariés de PAC et ceux d’ACNA qui préparent les plateaux repas ou font le nettoyage des avions. Cela représente environ 5 000 salariés sur la plateforme.

 


 

Depuis quelques années, les conditions de travail se sont rapidement dégradées. Une pratique courante de Servair, en particulier depuis le Covid, consiste à fermer des sites pour ensuite les ouvrir ailleurs, dans le but de « low coster », c’est-à-dire de précariser tous azimuts, pour accroître les profits. Le groupe Servair vient de créer une nouvelle filiale, Eat and Fly, dans laquelle tout est plus dur pour les travailleurs. Les effectifs de cette filiale ne cessent d’augmenter, au détriment des autres sites. La direction promet monts et merveilles aux salariés pour qu’ils acceptent d’y travailler, mais nombreux sont ceux qui reviennent déçus à la case départ. En fait, Eat and Fly sert de laboratoire avec des conditions de travail exécrables que la direction tente de mettre en place ailleurs. Ces multiples filiales permettent aussi à la direction de déplacer le personnel d’un site à l’autre y compris pour remplacer les grévistes. Et quand cela ne suffit pas, elle fait appel à des intérimaires, en toute illégalité. À Servair, des grévistes ont vu la maîtrise organiser ces manœuvres discrètement en passant par la petite porte de derrière.

Face à ces attaques patronales, les réactions des travailleurs se multiplient. Bien sûr, les salaires qui ne suivent pas l’augmentation des prix alimentent aussi le mécontentement. À Acna, en janvier, des débrayages ont eu lieu. La direction a dû accorder une prime de 700 euros, l’application de la nouvelle grille avec une augmentation des coefficients et pour les salaires les plus bas de faibles augmentations, une trentaine d’euros. Sur le site de l’ex-Servair 2, où maintenant sont regroupés les PAC, un débrayage des chauffeurs a eu lieu le 26 mars, puis un deuxième le 2 avril élargi à d’autres secteurs. Une centaine des salariés de PAC Est, un autre site juste à côté, se sont joints au mouvement. Tous étaient contents de se retrouver ensemble. Le 9 avril, un nouveau débrayage a eu lieu.

Enfin, à la Servair, le 2 avril, 80 % des chauffeurs, soit 200 travailleurs, se sont mis en grève contre un projet visant à réduire les équipes de quatre à trois, tout en augmentant la charge de travail, comme cela est organisé à Eat and Fly. Il est prévu que le mouvement se poursuive.

Ainsi, quasiment sur chaque site, le mécontentement s’exprime. Il faudra que la riposte touche l’ensemble des travailleurs pour inverser le rapport de force à Servair, dans ses filiales et plus encore, sur l’ensemble de la plate-forme de Roissy, qui compte près de 100 000 travailleurs.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2906)