PCF et
LFI : le souverainisme sert le patronat
Les élections européennes sont
une occasion pour le PCF et LFI d’allier un pacifisme de façade quand il s’agit
de la guerre en Ukraine et une opposition à l’entrée de ce pays dans l’Union
européenne (UE).
Invité sur France 2 le
19 mars, Léon Deffontaines, tête de liste du PCF lors de ces élections, a
entonné une démagogie bien nationaliste en présentant l’élargissement de l’UE à
l’Ukraine ou à la Moldavie comme une éventualité catastrophique. Il a osé dire,
en sortant théâtralement un billet de cinquante euros, soit le salaire minimum
moldave, qu’un tel élargissement tirerait les salaires des travailleurs
français automatiquement vers le bas. Mais qui met systématiquement les
travailleurs en concurrence entre les pays ou même à l’intérieur d’un pays, si
ce n’est le patronat ? Montrer l’UE du doigt ne sert qu’à camoufler sa
responsabilité.
Le PCF ainsi d’ailleurs que LFI
mettent en opposition les travailleurs de France et ceux des pays de l’Est.
Mélenchon en 2016 avait déjà servi cette soupe réactionnaire en reprochant aux
travailleurs détachés d’Europe de l’Est de « voler leur pain aux
travailleurs qui se trouvent sur place ». Comme si les seuls qui volent les
ouvriers n’étaient pas les patrons, qui font tout pour tirer les salaires vers
le bas afin de réaliser leurs profits !
Dans l’Union européenne ce sont
les capitalistes des pays les plus puissants, l’Allemagne et la France en premier
lieu, qui imposent leur loi, installent ou détruisent des usines indépendamment
des frontières et indépendamment de l’UE, même s’ils profitent de son cadre.
Renault a construit des usines aussi bien en France qu’en Roumanie et au Maroc,
en y pratiquant des salaires extrêmement bas. Aucune frontière ne protège les
travailleurs. Car la cause unique de leurs malheurs est l’exploitation
capitaliste par le patronat qu’il soit français ou autre.
Les idées souverainistes ne
servent qu’à faire oublier l’existence de l’exploitation et à dresser les
travailleurs les uns contre les autres, en en présentant certains comme des
menaces pour les autres et en fournissant de l’engrais au terreau sur lequel
croît l’extrême droite. Il est au contraire plus que jamais nécessaire de
montrer aux travailleurs que leurs ennemis, ce sont les capitalistes, à
commencer par ceux qui les exploitent directement, dans leurs propres pays.
Ceux qui agitent ces idées
mentent aussi aux travailleurs quand ils se présentent en défenseurs de la
paix. Quand Manuel Bompard présente ainsi la liste LFI, il se garde bien de
rappeler que les députés Insoumis ont systématiquement voté depuis 2022 pour
les envois d’aide militaire à l’Ukraine.
De son côté, un autre député LFI,
François Ruffin cherche même à se démarquer du pacifisme claironné de ses
collègues en affirmant un souverainisme guerrier. Dans une interview au journal
Le Monde du 16 mars, il a déclaré : « Kiev n’a pas besoin de
grandes déclarations mais de munitions » et revendiqué « une industrie
de guerre », au nom de la dissuasion armée. Qui profitera de cette
industrie de guerre, si ce n’est les actionnaires de Dassault et Thales ? Et
qui en subira les conséquences économiques, meurtrières, sinon les classes
populaires ? Ruffin montre ainsi de façon claire et funeste les implications de
son souverainisme, fût-il estampillé de gauche.
Thomas
Baumer (Lutte ouvrière n°2904)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Vendredi 5 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;
-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 6 avril : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 7 avril : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du
Centre ;
-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;
--Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;
-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
Une réunion Lutte ouvrière dans le Val d'Oise