lundi 3 avril 2023

Combat pour les retraites. Conseil constitutionnel : un recours pour Macron ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Conseil constitutionnel : un recours pour Macron ?

29 Mars 2023

Après la motion de censure, les députés de la Nupes, du RN, l’intersyndicale et même Élisabeth Borne ont fait des observations auprès du Conseil constitutionnel qui pourrait maintenant trancher au sujet de la réforme des retraites.

 

Le Conseil constitutionnel peut en effet intervenir à propos d’une loi votée et avoir le dernier mot, après le gouvernement et le Parlement.

Les travailleurs peuvent-ils s’en remettre à une telle institution pour la décision finale concernant la réforme des retraites ? C’est un peu comme si l’agneau demandait au loup de le protéger. Car le rôle de ce Conseil est d’être le garant de la Constitution et donc de l’ordre des capitalistes. À l’exact opposé de la défense des intérêts des travailleurs. Depuis toujours, le Conseil constitutionnel recale toute loi qui écorne même un tout petit peu les intérêts du grand patronat, comme la loi de Hollande qui voulait taxer les hauts revenus des PDG à 75 % en 2012 ou bien taxer de 3 % les dividendes en 2017.

La composition du Conseil même est tout un programme. Il comprend neuf membres, désignés par le président de la République, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ils ont, en matière de démolition des retraites, presque tous un CV en béton armé, à commencer par l’ancien Premier ministre Juppé !

Le Conseil constitutionnel est comme le 49.3, une des nombreuses protections mises en place par la bourgeoisie pour encadrer son système prétendument démocratique, masque de sa dictature économique. Pour éviter qu’une loi soit prise en faveur des travailleurs, la classe capitaliste a multiplié les garde-fous. Elle a une mainmise totale sur les principaux médias, ce qui lui permet de façonner en partie l’opinion publique. Elle dénie le droit de vote à une grande partie de la classe ouvrière, celle qui n’a pas la nationalité française, souvent la plus exploitée. Enfin, la population n’a aucun contrôle sur les élus censés la représenter et encore moins sur le personnel de l’appareil d’État.

Le Conseil constitutionnel validera-t-il la loi de Macron ou la retoquera-t-il pour offrir une porte de sortie au gouvernement comme aux directions syndicales ? Quoi qu’il en soit les travailleurs n’ont pas à se fier à ces institutions dites démocratiques qui ont été façonnées par et pour la bourgeoisie.

                                                       Arnaud LOUVET (Lutte ouvrière n°2852)

 


 

Pour le 6 avril, les cars prévus par la CGT dans le Val d’Oise

 

 

Les prochaines permanences Lutte ouvrière prévues :

-aujourd’hui lundi 3 avril, de 18 h. à 19 h. au centre commercial des Raguenets ;

-mercredi 5 avril, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Argenteuil, l’ancien maire en correctionnelle

Aléas de la vie de notable

 

 

Philippe Doucet, l’ancien maire d’Argenteuil et député de 2012 à 2017 passera en correctionnelle en septembre prochain. Il est poursuivi pour des infractions alors qu’il était maire concernant l’attribution d’un marché public et l’existence d’un emploi fictif, fictif au moins pour un temps.

         Nous sommes dans un pays où il y a le roi de l’Élysée et les petits rois des grandes villes et autres collectivités locales. Chez le « Grand » roi et les petits roitelets, la tendance est grande de faire ce qu’ils veulent en leurs royaumes de pain d’épice. D’autant plus que le véritable contrôle, celui de la population, ne s’exerce pas la plupart du temps. Il reste pour l’essentiel la concurrence entre notables et leurs chausse-trappes, qui font que, de temps en temps, les pratiques anormales tombent sur un os, émergent sur la place publique, et mènent au tribunal, particulièrement lorsque le concerné est trop sûr de lui

         Bien sûr, cela n’est pas très joli.

         On verra ce qu’il en est pour l’ancien maire d’Argenteuil.

         Mais cela ne doit pas faire oublier que l’essentiel que le monde du travail doit lui reprocher est d’avoir soutenu de bout en bout les gouvernements anti-ouvriers de la présidence Hollande, celui qui déclarait avant son élection que « l’ennemi est la finance » et qui l’a servie sans vergogne avec les lois El Khomri et Touraine, entre autres. DM

 

Militarisation. Casse-croûte et racolage militaire, profondément indigeste

De quoi vraiment couper l'appétit

 


Nous sommes nombreux parmi ceux qui travaillent en extérieur à prendre, quasi-quotidiennement, pour notre pause déjeuner, un sandwich à la boulangerie du coin.

         Dans cette ville du Nord, celui de ce midi avait un sale arrière-goût : l’emballage promouvait une campagne de recrutement de l'armée de Terre : « jusqu'à 16 000 postes à pourvoir », pilote de drones, secrétaire, moniteur de sport, mécanicien et cuisinier, mais "tous combattants" !

         Ras-le-bol de cette propagande militariste et nationaliste pour nous transformer en chair à canon, servie à toutes les sauces… jusque sur notre casse-croûte !