mardi 14 mars 2023

Argenteuil Lutte ouvrière – la disparition d’une proche de notre petit coin de paradis de la « Chenille » Joliot-Curie

Une amie fidèle nous a quittés

 

 

Sylvie Langlois vient de nous quitter. Pendant des années, elle s’est battue comme une combattante pour la vie contre la maladie difficile. Toujours, avec le grand courage des femmes, elle a lutté la main dans la main avec Alicia sa fille, son gendre, et ses petits enfants qui auront été le soleil de ses dernières années.

         Sylvie, pour moi, c’est l’histoire d’un voisinage qui donne confiance dans la fraternité humaine. L’histoire du 2 de la rue Pierre Rouquès de la cité Joliot-Curie. Du 2 et de son prolongement au troisième étage du 3 de la rue. La communication s’était faite, de fenêtre à fenêtre, entre Sylvie et Dalila-Gilbert.

         Locataires du 2 et Sylvie du 3, nous eûmes des belles années de fraternité. On ne pouvait être jamais être trop seuls. Il y avait la réconforte présence de ces voisins qui seraient toujours là.

         Sylvie, Dalila, Gilbert, Pascal, Sabine, Robert, Marc.

         Puis la vie a emporté vers d’autres rivages ces jolis voisins. Celui de la disparition, et celui de la vie qui nous entraîne vers d’autres lieux. J’ai quitté Joliot pour le centre il y a trois ans. Sylvie était la dernière flamme de notre si magnifique histoire de voisinage.

         Sylvie a eu un but durant toutes ces décennies qu’elle a mené obstinément et avec amour : qu’Alicia, sa fille chérie entre le plus facilement possible dans la vie. Son but a été atteint, et lorsqu’Alicia a pris son envol, le fil s’est maintenu joyeux avec elle, son gendre, et les petits enfants bonheur.

         Cette belle équipe m’a fait confiance. J’en ai entraîné la plupart vers mon combat de militant des travailleurs. Ils ont figuré, les uns ou les autres, les uns et les autres, sur les listes Lutte ouvrière que nous avons présentées à partir de 1983 aux élections municipales à Argenteuil. Ils vinrent à la fête, au banquet… Jusqu’au bout, Sylvie maintint sa sympathie pour nos idées et mon combat.

         Cette belle histoire de la fine équipe du 2 et 3 de la « Chenille » de la cité populaire Joliot-Curie s’achève avec la disparition de Sylvie.

         Si j’étais un écrivain, j’en ferais un joli roman. Mais cette histoire nous qui sommes encore là, Dalila, Sabine, Pascal et moi-même, nous l’avons dans notre cœur. Nous la portons, et dans notre mémoire, cette histoire magnifique, Sylvie figure en place éclatante. Dominique

                                                                             

    

Argenteuil, les habitants du Val-Nord, le parking Europe, Indigo, et la municipalité toujours aussi silencieuse

 

Quand va-t-on laisser les locataires de parking tranquilles ?

 


 

L’affaire n’est toujours pas réglée. Indigo, la gestionnaire du parking Europe sous la terrasse du Val-Nord d’Argenteuil, s’obstine à s’en prendre aux 99 locataires des box. Elle veut les obliger à ce que la porte de leur box soit supprimée et à sortir le peu de ce qu’ils peuvent y avoir entreposé. Mais ouverts, ces parkings deviendront vite des lieux incontrôlables. (Voir ci-dessus)

         Les locataires qui s’opposent à cette décision incompréhensible d’Indigo sont exaspérés, d’autant plus que la municipalité n’a pas apparemment pas envie de voir comment résoudre la situation.

         Et pourtant, sa responsabilité est totalement engagée. Ce parking est une « délégation de service public » accordée par la municipalité ! DM

 

Témoignage :

« Au mois d'octobre, Indigo nous a dit verbalement qu’ils allaient enlever les portes des boxes, à cause d’une inspection sécurité. On leur a alors demandé à ce moment comment ça allait se passer. Leur réponse a été :  on va résilier tous les baux des box en décembre 2022.
Depuis fin décembre, aucun locataires n’a été prélevé jusqu’à aujourd’hui. Ils ont résilié en décembre. Après, plus rien jusqu’au mercredi 1er mars dernier. Les locataires ont alors tous reçu un courrier simple leur disant qu’après cette date, ils allaient faire ouvrir les box pour les vider, et cela à la charge des locataires, ce qui serait facturé par la MAIRIE.

         En Octobre 2022, nous avons écrit aux élus du Val-Nord. Aucune réponse. Aucun message téléphonique. Depuis décembre, personnes n’a eu de nouvelle d’Indigo, à part le courrier mentionné ci-dessus.

         Actuellement, les box et les allées sont  remplis des affaires des gens posées à même le sol. J'ai vu des gens âgés pleurer.  Les pauvres… cette histoire val mal finir. 
»

États-Unis, transport ferroviaire, risques de catastrophe, Norfolk Southern en bonne place

Ils tueraient pour chaque centime

 

Transport ferroviaire aux États-Unis. Merci Wikipédia

Le 3 février dernier, un train de la compagnie américaine de chemins de fer Norfolk Southern a déraillé à East Palestine, Ohio. Il contenait plusieurs tonnes de divers produits chimiques hautement toxique et a brûlé pendant cinq jours.

L’accident aurait été causé par une défaillance des freins. Le train qui a déraillé contenait du chlorure de vinyle, un agent cancérigène, qui se décompose par combustion en phosgène et en chlorure d’hydrogène. À savoir : le phosgène est un gaz toxique qui a été utilisé comme arme chimique pendant la première guerre mondiale et qui y a été responsable de 100 000 morts (80% des morts par arme chimique sur la totalité de la Grande Guerre). Quant au chlorure d’hydrogène, il donne de l’acide chlorhydrique (l’acide courant le plus puissant) au contact de la vapeur d’eau. La carcasse du train a brûlé plusieurs jours durant.

Les 5000 habitants de la ville d’East Palestine ont été évacués, et toute une partie des habitants de la région sont partis de leur propre initiative. Trois jours après l’accident, la compagnie et les autorités ont décidé d’accélérer artificiellement la libération des produits chimiques en combustion, officiellement pour éviter une explosion, mais officieusement pour libérer plus rapidement les voies. Une semaine après, elles assuraient aux riverains qu’il n’y avait plus de danger et qu’ils pouvaient rentrer chez eux. Quant à Norfolk Southern, l’entreprise a commencé à distribuer des chèques de 1000$ aux habitants pour réparation. Ce qui ne fait pas très cher, pour une entreprise qui pèse 54 milliards de dollars en bourse, administre 34 600 km de rails (sans compter les dépôts et voies de garage) dans 22 états, et a fait presque 13 milliards de dollars de bénéfice en 2022. Entreprise qui est déjà responsable d’un déraillement en Caroline du Sud en 2005, qui a déversé du fioul et du chlore dans le réseau hydrologique de la région et fait 9 morts. La dépollution lui avait à l’époque coûté 26 millions, c’est-à-dire un quatre-centième de son chiffre d’affaires de 2009.

Alors, un accident malheureux et une gestion de crise maladroite ? Précisons tout de même que Norfolk Southern a dépensé 1,8 millions de dollars en frais de lobbying officiels l’an passé, pour demander entre autres l’assouplissement des normes sur les freins, sur la longueur maximale des trains, et sur les trains dits « à haut-risque ». De plus, les travailleurs de la compagnie étaient en sous-effectif depuis des années, comme tous les travailleurs du secteur ferroviaire aux États-Unis, dont 22% ont été licenciés rien que depuis 2017. Les autorités de l’État œuvrent la main dans la main avec Norfolk Southern… pour étouffer l’affaire : un journaliste a été arrêté dans une conférence de presse du gouverneur par les gardes nationales d’Ohio. Ce que les pontes veulent, c’est que les habitants rentrent chez eux avec leurs 1000$, et qu’ils se taisent : après tout, ce ne sont que des campagnards du Midwest, et aux États-Unis ce qui se passe en dehors des grandes villes compte pour du beurre.