Hôpital
Saint-Antoine Paris : une attaque contre une militante qui ne passe pas
01 Mars 2023
Lundi 20 février, 120
hospitaliers se sont réunis à l’hôpital Saint-Antoine pour apporter leur soutien
à Aurélie Jochaud, infirmière dans le service d’hématologie, connue comme
co-secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital et élue titulaire au CSE central de
l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).
Aurélie était convoquée ce
jour-là à un entretien disciplinaire pour « désobéissance à sa
hiérarchie et non-respect des recommandations médicales ». Elle n’a
pourtant fait que dénoncer le sous-effectif dans le service, et cette
convocation a beaucoup choqué dans l’hôpital tant cette situation est celle de
tous les services.
Une pétition a été signée par
1 173 personnes sur l’hôpital Saint-Antoine, plus 500 autres ailleurs à
l’AP-HP. De nombreux soignants ont tenu à la faire circuler, voyant que la
direction veut faire un exemple avec cette infirmière et faire peser une menace
sur tous.
Cinq jours avant l’entretien, la
direction a déplacé celui-ci de Saint-Antoine à l’hôpital Tenon. Cela n’a pas
empêché, après un rassemblement à Saint-Antoine, que 150 personnes soient
présentes à Tenon au moment de l’entretien, venues de plusieurs hôpitaux, pour
affirmer leur soutien à Aurélie. Un nouveau rassemblement a encore eu lieu le
lendemain à Saint-Antoine, regroupant 130 personnes.
L’ensemble des responsables CGT
de l’AP-HP et de la fédération CGT Santé ont soutenu Aurélie, et exigé la levée
de toute mesure disciplinaire. Et, en tout cas à Saint-Antoine, comme ailleurs
à l’AP-HP, bien des hospitaliers ne sont pas prêts à laisser passer cette
attaque. Derrière une militante appréciée, c’est l’ensemble du personnel qui
est visé par une direction qui voudrait que tous baissent la tête et se
résignent au sous-effectif. Un nouveau rassemblement est prévu le 6 mars.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2848)