Un Carrefour, mais toujours un boulevard d’exploitation
La recherche de profits retombe sur les clients et le personnel. Côté personnel, c'est le projet TOP en caisse, avec chasse aux temps morts et polyvalence. Une manière pour la direction de restructurer pour rendre le magasin plus rentable... sur le dos du personnel. Il manque de personnel : on voit de plus en plus souvent les chefs de secteur et le directeur faire de la manutention dans les rayons et en dehors. Au début de la semaine, les commandes n’ont pas été faites aux fruits et légumes : plus une tomate dans le magasin et la travée bio vide. A force de sous-effectif, ça finit par se voir. Avec leurs économies de bouts de chandelles, ils finissent par mettre en danger la sécurité de tout le magasin : les issues de secours sont souvent obstruées par des palettes qui tardent à être descendues dans les réserves ou dont les produits tardent à être mis en rayon.
Selon le journal Le Parisien, le panier de courses de base a augmenté de 15% depuis février 2022, il faut imposer que les salaires et les pensions soient augmentés et indexés sur la hausse des prix... réelle. Côté Carrefour, les coffres-forts sont pleins : le groupe a annoncé 1,35 milliard d'euros de bénéfice, soit une hausse de 26 % par rapport à 2021. A part ça, il n' y a pas de quoi augmenter les salaires ou baisser les prix pour les clients ! 800 millions d’euros vont être dépensés par Carrefour pour racheter ses propres actions et en faire augmenter la valeur. Ceux-là, quand ils ne sont pas ingénieux pour faire travailler plus, ils le sont pour faire gonfler artificiellement leurs profits.