Manque de sang sonnant et trébuchant à « cœur de ville »
Bezons, petit village, a vu
naguère la destruction de son vieux centre qui se situait près du fleuve.
Pendant longtemps, la caractéristique de cette ville industrielle qui se
développa au XXème siècle fut qu’elle n’eut plus de centre, un élément
essentiel de la vie urbaine et des relations sociales.
La
municipalité dirigée pendant près d’un siècle par le PCF a voulu supprimer
cette anomalie si l’on peut dire, en se lançant dans l’urbanisation d’un
nouveau centre, le quartier « Cœur de ville ». C’est bien sûr, sur le
papier une bonne chose, même si le PCF y a perdu la direction de la
municipalité (parmi d’autres raisons).
Car
il n’est pas facile d’imposer de nouvelles habitudes, et ce nouveau centre,
proche du terminus actuel du tramway (ce qui est un énorme atout), demeure loin des
habitants de nombre d’autres quartiers de la commune en situation périphérique.
Nous l’avons déjà évoqué, mais ce nouvel espace de chalandise et autres connaît
bien des problèmes. Les clients ne sont pas (encore ?) au rendez-vous.
Les
modifications de l’espace urbain font bien sur le papier pour les urbanistes et
autres architectes. Mais malheurs à eux s’ils oublient d’autres données. Enfin,
malheur aux habitants de la commune.
À
Argenteuil, il y a eu l’aventure du quartier du Val-Nord. La situation actuelle
n’y est pas heureuse et n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut, malgré une rénovation importante. Mais cela peut se reproduire… dans le futur projet
Fiminco-municipalité si celui-ci se concrétisait. Ce sont les allées
commerciales du « Cœur de ville » du nouveau Bezons qui m’y ont fait
penser. Imaginons (cauchemar funeste) de telles allées dans le programme
Fiminco : belles sur le papier, mais désertes, et vite vides de magasins.
DM